Les cidriculteurs bretons sont en passe de gagner leur pari pour dépoussiérer l'image un peu vieillotte du cidre. L'enjeu est de taille pour eux : commercialiser le produit non plus seulement pour accompagner galettes et crêpes mais pour d'autres moments et surtout pour d'autres marchés à l'export.

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Produit naturel, de saison, avec une connotation "terroir", les boissons à base de pommes ont la cote. Le cidre breton joue donc sur cette tendance pour s'imposer sur les marchés étrangers. Forte de 500 producteurs, la coopérative "Val de Rance", basée à Pleudihen-sur-Rance (22) a déjà pris position dans 60 pays sur différents continents comme l'Asie, la Russie, les USA et l'Europe, de façon plus ou moins marginale.
A la fin des années 90, grâce à une chaine de créperies bretonnes, le cru breton séduit les palais des japonais. Il faut dire que la Bretagne, proche du Mont St Michel, est une région déjà connue pour ses spécialités par les touristes nippons.

Aujourd'hui, 20% du chiffre d'affaires de la coopérative provient des ventes à l'étranger. Avec des cidres traditionnels mais réinventés pour s'adapter aux goûts des consommateurs.
 


Alain Le Page , maitre de chai explique : " Il faut sortir du cidre associé aux galettes et aux crêpes. Nous avons crée des cidres avec une gamme "maison", destinée à des moments conviviaux comme l'apéritif et les goûters. Ces cidres sont plus dorés et plus acidulés. On propose aussi des cidres avec des arômes 100% naturels de framboises, de poires, ou même citron-gingembre. "

Par ailleurs, face à la concurrence britannique des "Ciders", consommés comme des bières dans les bars, Val-de-Rance joue sur la qualité de ses produits avance Philippe Coignat, responsable export de la marque : " beaucoup de clients consomment des ciders anglo-saxons avec des profils gustatifs différents. Notre gamme de cidres à l'export est par ailleurs réalisée à 100 % avec des pommes à cidre, quand les ciders sont souvent produits à base de concentré et de sucre ajouté !"

Pour Philippe Musellec, Directeur Général de la coopérative costarmoricaine : " nos cidres visent une nouvelle clientèle qui souhaite des produits moins alcoolisés, les femmes également".
Son voeu : que les cidres trouvent leur place dans les rayons des cavistes à l'export en gagnant ses lettres de noblesse.
Déjà considéré comme le champagne breton par certains amateurs étrangers, la coopérative vient de sortir un cidre prémium finement pétillant et d'une couleur très claire, obtenu grâce à une variété de pommes morbihanaises. 

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