Clara Burel vit un rêve depuis trois semaines. Après une finale à l'Open d'Australie en juniors, la jeune Bretonne a décroché à 16 ans sa première sélection en équipe de France.
"Maintenant, je fais partie de la famille de la Fed Cup. Je ne me rends pas trop compte pour l'instant mais cela va venir je pense", affirmait jeudi la benjamine des Bleues, qui n'aura toutefois qu'une chance infime de jouer ce weekend à Mouilleron-le-Captif face à la Belgique.
Réserviste, à l'origine
A l'origine, la néophyte ne devait être que réserviste. Mais le capitaine Yannick Noah, contraint de jongler avec les absences de Caroline Garcia et d'Alizé Cornet, lui a annoncé jeudi dans les vestiaires qu'elle était la quatrième sélectionnée."J'étais hyper contente. Tout le monde m'a applaudie", raconte la native de de Louannec, près de Perros-Guirec, qui a dû, tradition oblige, pousser la chansonnette pour honorer son baptême avec les Bleues.
"J'irai au bout de mes rêves"
Le titre, c'était "J'irai au bout de mes rêves" de Jean-Jacques Goldman. Burel en a déjà exaucé à un âge plutôt précoce. "Voir que j'ai le double de son âge, ça m'a fait mal", raconte Pauline Parmentier, la plus expérimentée du groupe à 32 ans. Mais il y a déjà eu plus jeune joueuse en équipe de France. Mary Pierce n'avait ainsi que 15 ans lorsqu'elle a disputé son premier match en Fed Cup en 1990. Sur le circuit féminin, la Suissesse Martina Hingis a été N.1 mondiale à 16 ans. Et dernièrement, la jeune Ukrainienne Marta Kostyuk a franchi deux tours à l'Open d'Australie à seulement 15 ans en janvier.1062e mondiale et espoir français
Burel, elle, n'a pas encore brillé chez les professionnelles. Elle ne pointait qu'à la 1062e place mondiale en septembre, son meilleur classement jusqu'ici. Mais sa finale inattendue chez les juniors à Melbourne, la première pour une Française depuis Virginie Razzano en 1999, a suscité des espoirs au sein de la Fédérationfrançaise de tennis.
"Le but c'est que ce soit le début de quelque chose pour elle" - Yannick Noah, capitaine de l'équipe de France
Thierry Champion, responsable du haut niveau à la FFT et entraîneur de l'équipe de France féminine, a loué son "coup d'oeil exceptionnel", sa fluidité et une certaine "facilité d'exécution" dans le jeu. La jeune fille juge elle son coup droit comme son principal atout et son service comme une faiblesse. Une blessure aux abdominaux a gêné sa progression dans ce secteur. Cette première sélection, même sans jouer, "c'est un moment dont elle se souviendra toute sa vie", souligne Noah. "Le but c'est que ce soit le début de quelque chose pour elle", conclut le capitaine avec l'espoir de la revoir dans le groupe.