Une fois de plus, le désenclavement de la Bretagne est un thème fort des élections régionales. En jeu, l'achèvement de la RN 164 qui traverse le Centre Bretagne. Et la question de la mobilité au quotidien. Quelle politique de transports pour la Bretagne ?
La région Bretagne dépensera en 2021, 369 millions d’euros pour sa politique de mobilité.
Ce budget sert principalement au financement du réseau de transport régional BreizhGO.
BreizhGO, ce sont 380 trajets TER quotidiens, 3 000 cars interurbains et scolaires, 9 îles desservies et 1 plate forme de covoiturage.
Les déplacements du quotidien sont au coeur de la politique des transports régionaux. Le budget transports est le deuxième poste de dépense du conseil régional.
La politique des candidats sur les mobilités quotidiennes est donc un enjeu clef de ces régionales, selon Thomas Frinault, politologue.
"En Bretagne, il y a une part importante des bretons, qui ne travaillent pas dans la commune où ils résident, donc la question domicile/travail est une question importante" analyse Thomas Frinault, "il y a une vraie différence entre les aires urbaines où il y a une offre satisfaisante, et les zones rurales où il y a une forme de rattrapage à faire."
La région Bretagne est également propriétaire des aéroports de Brest, Rennes, Dinard et Quimper.
Et elle finance l’achèvement de la route nationale 164, essentielle au désenclavement du Centre-Bretagne. Un chantier pour lequel l'investissement de l'Etat sera crucial, selon Thomas Frinault. "Le désenclavement c'est un leitmotiv partagé par tous" constate Thomas Frinault, "la question c'est plutôt comment désenclaver".
Dans une optique du désenclavement "par le tout routier", la question d'acherver la RN 164 est primordiale. D'autres pourront souhaiter, "mettre le paquet sur le transport collectif et ferroviaire". Mais en tout état de cause, Thomas Frinault le rappelle, c'est une question sur laquelle "le positionnement de l'état sera déterminant."