Médaillé d'or au prestigieux International Design Awards de Los Angeles en janvier dernier, l'ébéniste d'art costarmoricain Jean-Luc le Mounier vend aujourd'hui ses meubles d'exception dans le monde entier. Une consécration après 25 ans de métier.
Platine, émail et bois de citronnier de Ceylan, lignes résolument modernes et assemblages traditionnels en queue d'arronde, Jean-Luc Le Mounier pratique la haute-ébénisterie.
Et après vingt ans de pratique en toute discrétion dans son atelier costarmoricain de Pleslin-Trigavou, c'est grâce à son "papillon" qu'il va connaître le succès depuis longtemps espéré.
Présentée fin 2018 au salon du design de Miami, cette pièce qui représente 1000 heures de travail, s'est vendue le jour du vernissage. " C'est de la marquetterie de paille. On prend de la paille de seigle teintée dans la masse, chaque brin de paille est ouvert et assemblé pour donner un motif en éventail sur la totalité de la façade des ailes."
La galerie new-yorkaise qui le représente, séduite par son exploration de la matière, l'incite alors à se présenter au concours international Design Awards de Los Angeles. Il vient d'y décrocher une médaille d'or.
Il est donc désormais dans le colimateur des collectionneurs et amateurs d'art et ses oeuvres commencent à se vendre dans le monde entier : Europe, Etats-Unis, Asie, Koweit.
Le reportage de Patrick Soulabaille et Jean-Michel PironNommé "Hamada", terre aride en arabe, en référence à la photo du désert qui l'a inspirée, son bahut en émail et platine est évalué à plus de 100 000 €. Le cabinet en marquetterie "Papillon" s'est lui vendu 120 000 €. Conscient du caractère élitiste de ce tarif, Jean-Luc Le Mounier le justifie ainsi : "Les pièces sont extraordinaires, les matériaux aussi, donc forcément ça a un prix. Certaines pièces ne se vendent pas, d'autres se vendent très très cher, ça fait un équilibre et ça me permet de continuer à créer."