Les opposants à l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion avaient commencé à se rassembler, à partir de 11h, place de la mairie. Près de 5.000 personnes ont finalement manifesté contre l'exploitation de la dune sous-marine.
"Non au pillage, Dune à défendre", "Ne restez pas la tête dans le sable, sauvez-le", pouvait-on lire dimanche sur des pancartes brandies par les manifestants."Le fait de commencer en pleine nuit, c'est des méthodes de voyous", a lancé dimanche Yves-Marie Le Lay, président de "Sauvegarde du Trégor", qui avait appelé les manifestants à se munir "de tout instrument sonore pour organiser le plus grand tapage du Trégor".
Son appel a été suivi et pendant quelques minutes, un concert de casseroles à retenti dans le centre de Lannion.
H. Pédech, S. Lenauld / avec, Yves-Marie Le Lay, Marin Doaré, Joël Le Jeune
Des opposants qui multiplient les recours
L'extraction de sable a commencé dans la nuit de mardi à mercredi en baie de Lannion. Aussitôt, les opposants, qui pistaient le navire de la Compagnie Armoricaine de Navigation, ont redoublé d'efforts pour éviter "la destruction de la dune".Les élus locaux se sont également mobilisés, en déposant un recours au Conseil d'Etat. Un recours que la ministre de l'Environnement Ségolène Royal a d'ailleurs soutenu publiquement dans une interview sur France Inter.
L'ex-ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est également exprimé sur l'attitude du groupe Roullier, estimant que ces premières extractions "à la sauvette" étaient "regrettables".