Grippe porcine. "On en a toujours eu dans les élevages" explique un éleveur breton

Alors que le premier cas français de transmission de la grippe porcine à l'homme a été décelé début septembre dans les Côtes-d'Armor, les éleveurs porcins bretons se disent vigilants, mais pas inquiets outre mesure.

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"On a toujours eu de la grippe dans les élevages porcins, et on a toujours été attentifs la-à-dessus." Le président de la chambre d'agriculture des Côtes-d'Armor, Didier Lucas, est serein. Il a appris qu'un cas d'infection humaine par un virus influenza d'origine porcine (H1N2)v a été signalé par l'Agence régionale de santé Bretagne ce vendredi 10 septembre, le premier en France. Le patient qui a été hospitalisé est depuis sorti de l'hôpital. Il vivait dans l'entourage d'un élevage de porc des Côtes-d'Armor. Pour autant, aucune mesure de sécurité particulière n'a été transmise par les instances agricoles aux éleveurs.

Vétérinaire animateur des groupements techniques vétérinaires de Bretagne, Philippe Le Coz n'est pas surpris de voir apparaître ce premier cas : "Le patient était fragile, immunodéprimé, c'est sans doute pour cette raison qu'il a rencontré des difficultés respiratoires, mais on sait bien que le virus peut se transmettre de l'animal à l'homme, simplement chez les personnes en bonne santé ça passe inaperçu."

Un virus le plus souvent bénin

Contrairement à la peste porcine qui est mortelle et dont la détection conduit à l'abattage de l'ensemble du cheptel, la grippe porcine qui s'est ici transmise à un humain est le plus souvent bénigne pour les animaux, comme la grippe saisonnière pour l'homme.

Eleveur porcin à Trémeur et vice-président de la chambre d'agriculture des Côtes d'Armor, Guy Corbel confirme que les professionnels ont l'habitude de traiter ce virus : "C'est un peu comme la grippe humaine, il a tendance à muter. On en a des différents chaque année" explique-t-il.

Et le traitement des porcs qui en présentent les symptômes est assez simple : "On traite ça avec de l'aspirine qu'on met dans l'auge à eau des cochons, et en principe ça suffit" poursuit Guy Corbel.

Le vétérinaire Philippe Le Coz précise que le recours à la vaccination peut s'avérer nécessaire : "On vaccine les reproducteurs, parce qu'une truie, si elle a de la fièvre, peut avorter."

L'homme transmet aussi la grippe aux cochons

Les cas de transmissions du virus influenza du cochon à l'homme sont rares, mais ont déjà été observés dans différents pays avant ce premier cas français. Selon Philippe Le Coz, il y a plus de cas documentés de transmission dans l'autre sens : "On a aussi des contaminations des cochons par l'homme. D'ailleurs, on encourage les éleveurs à se vacciner contre la grippe saisonnière pour l'éviter."

Des investigations épidémiologiques en cours

Le laboratoire Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) de Ploufragan-Plouzané a été mandaté pour conduire des investigations épidémiologiques dans l'élevage de porcs supposé à l'origine de la contamination. C'est le laboratoire national de référence du Résavip, un réseau de surveillance créé en 2011 pour étudier et génotyper les virus influenza A circulant chez le porc en France métropolitaine.

 

 

 

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