Malgré une confrontation pimentée avec l'OM avant sa finale en Ligue Europa (C3), l'En Avant Guingamp termine sa saison en pente douce, et pense déjà à la suite. Qui se jouera avec Antoine Kombouaré.
L'entraineur: Antoine Kombouaré reste en place
A Guingamp, on ne joue pas à la valse des entraîneurs. Dans un club qui mise sur la stabilité de son encadrement, le coach reste en place, dans les périodes fastes comme dans les moments difficiles.
La fin de saison des Rouges et Noirs étant plutôt réussie, tout laisse à penser qu'Antoine Kombouaré sera sur le banc de l'EAG la saison prochaine, pour la sixième saison consécutive.
"J'ai encore une année de contrat, j'ai envie de l'honorer (...). Je suis un entraîneur et un homme heureux", avait expliqué l'intéressé en conférence de presse.
Mais l'En-Avant n'étant pas à l'abri d'une offensive d'un club plus huppé, selon une indiscrétion de France Football, les dirigeants bretons auraient déjà un candidat en cas de vacance du poste: Christophe Pélissier, actuellement entraîneur d'Amiens.
L'effectif: des zones d'ombres
Un peu à l'instar de la problématique du coach, la tendance lourde à Guingamp
est d'essayer de ne pas bouleverser l'effectif mais sans garantie d'y arriver.
Il y a d'abord les fins de contrat au milieu de terrain: Étienne Didot, qui pourrait rempiler, Moustapha Diallo, avec qui les négociations semblent plus difficiles, ou le vétéran Thibault Giresse (37 ans dans quelques jours) à qui une reconversion a été proposée.
Il y a les joueurs qui ont un billet de sortie comme Yannis Salibur qui ronge
son frein depuis presque un an et demi, ou Kalle Johnsson, le gardien suédois qui sera au Mondial, et que l'EAG ne retiendra pas en cas de "belle offre". Il y a les joueurs qui plafonnent comme Marcus Coco, à qui un changement d'air pourrait peut-être faire du bien.
Et il y a évidemment le "mystère" Clément Grenier. Le milieu de terrain a signé pour un an et demi cet hiver et, en quelques semaines, a transfiguré l'attaque guingampaise, retrouvant un niveau qui va certainement attiser les convoitises.
Alors, le conserver coûte que coûte pour ne pas affaiblir l'équipe, quitte à le voir partir gratuitement dans un an ? Ou monétiser dès cet été son retour en grâce, pour compenser l'effort financier sur son salaire ? Un sou est un sou pour l'En Avant et il est difficile de les imaginer se braquer si la somme proposée est conséquente.
Un centre d'entraînement flambant neuf
Les plus nostalgiques regretteront peut-être le terrain en pelouse naturelle bordé par une voie de chemin de fer et des immeubles d'habitation où venaient parfois s'entraîner l'équipe aux beaux jours, mais à la mi-août l'EAG devrait prendre possession de son "Pro Park", un nouveau centre d'entraînement flambant neuf.
Situé sur la commune voisine de Pabu, non loin de son centre de formation, l'Akademi, inauguré en septembre 2016, ce complexe entièrement dédié à l'équipe première masculine a coûté 7 millions d'euros au club.
"On peut être compétitif à l'instant T , et ne plus l'être quelques mois ou années après. Quand on arrête d'avancer, on peut en mourir", avait expliqué le président Desplat lors de la présentation du projet en novembre dernier.
Le Pro Park permettra aussi de libérer de l'espace dans les abords immédiats du Roudourou pour permettre de nouveaux travaux de modernisation de l'enceinte, avait ajouté le dirigeant.
Véritable objet patrimonial, le club a promis qu'il ne se couperait pas des supporters et de sa tradition de convivialité: "Le nouveau centre d'entraînement restera quotidiennement ouvert au public, une zone située à la sortie permettra l'échange avec les joueurs".