Samedi 1er juin, de nombreux rassemblements ont été organisés en France pour la défense des langues régionales. En Bretagne, des manifestations étaient organisées dans une dizaine de villes, comme à Guingamp. Les défenseurs des langues régionales demandent la modification de l'article 2 de la Constitution.

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À Guingamp comme dans 12 autres villes, des manifestants se sont réunis samedi 1ᵉʳ juin pour demander la révision de l’article 2 de la Constitution. Celui qui impose le français comme seule langue officielle. Dans le cortège, on entend un slogan : "Breizhoneg yéz ofsiel", traduisez "langue bretonne langue officielle". 

Statut de sous-langues 

"Le fait qu'elles ne soient pas reconnues comme langues ayant la capacité à être co-officielles, c’est-à-dire à être inscrites dans les politiques publiques, ça leur donne un statut de sous-langues, et nous, on n'est pas des sous-citoyens. On veut que nos langues soient reconnues avec un statut de co-officialité", souligne Gaël Roblin, conseiller municipal à la mairie de Guingamp. 

Dès lors, une révision constitutionnelle aurait une importance capitale : elle permettrait par exemple de renforcer la place et l’utilisation des langues régionales, notamment dans l’enseignement.

"Nous, on a la chance ici d'avoir une langue régionale donc c'est notre devoir de la défendre", fait remarquer Joël, un manifestant. Pour Magali, parent d'élève à l'école Diwan de Guingamp, "c'est important que nos enfants puissent apprendre le breton, la langue d'ici, la langue de leurs grands-parents et qu'on puisse leur transmettre ça"

Mobilisation à une semaine des élections européennes

La mobilisation a lieu à une semaine des élections européennes et ce n’est pas en hasard. Avec ce mouvement, les organisateurs espèrent faire entendre leurs revendications. Pour Morwenna Kadored, parent d’élève dans le réseau Diwan, "c'est une façon de rappeler que l'on n'est pas très représentés dans ces élections européennes et de rappeler l'importance des langues minoritaires, des langues dites régionales", conclut-elle. 

Pour modifier la Constitution, l'Assemblée nationale et le Parlement doivent se réunir en congrès. Mais pour l’heure, aucune date n’est prévue. 

(Avec Alexane Clochet et Lola Bodin-Adriaco)

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