Un lycéen a été exclu de son établissement suite aux accusations portées par son enseignante affirmant que l'élève s'était adonné à des actes de masturbation et l'aurait touchée légèrement au niveau des fesses. L'étudiant du lycée Félix Le Dantec de Lannion (Côtes d'Armor) sollicite le juge pour annuler son exclusion définitive.
Un élève du lycée Félix Le-Dantec, à Lannion (Côtes-d'Armor), a demandé ce jeudi 23 février 2023 au juge des référés du tribunal administratif de Rennes de suspendre l'exclusion définitive dont il a fait l'objet le 26 janvier 2023 après avoir été accusé par une professeure de s'être masturbé et de lui avoir effleuré les fesses.
Sa famille demande son retour au lycée
Les parents de cet élève "désormais déscolarisé depuis le 18 janvier 2023", ont en effet saisi en urgence la justice administrative pour obtenir du même coup la "réintégration" de leur fils sous "cinq jours".
La prochaine rentrée scolaire aura en effet lieu le 27 février 2023 et "on ne peut pas attendre que le juge du fond se prononce, ni le recteur", a fait valoir leur avocate : le lycéen doit "réaliser les épreuves contrôle continu".
Scolarisé en bac professionnel AGOrA (Assistance à la Gestion des Organisations et de leurs Activités), l'élève se trouvait en fait "seul" avec sa professeure d'espagnol le 17 janvier 2023 lorsqu'il avait eu "une érection incontrôlée", selon lui.
Accusé de s'être masturbé en cours
La professeure a toutefois rapporté que le jeune homme lui aurait "effleuré les fesses" et qu'il se serait "masturbé en sa présence". Elle a d'ailleurs "déposé plainte", a-t-il été rapporté lors de l'audience publique ce jeudi 23 février 2023.
Mais, selon l'avocate du lycéen, il s'agissait simplement d'une "situation de gêne et d'inconfort" et "il a tenté de le masquer". Elle a aussi déploré que l'enseignante n'ait pas assisté au conseil de discipline.
L'adolescent est "sanctionné sur la base des seules dires de l'enseignante sans que la matérialité des faits ait été établie", a encore regretté l'avocate. Elle estime en conséquence qu'il s'agit d'une "sanction manifestement disproportionnée" compte tenu de ce "doute" qui plane sur la "matérialité des faits" reprochés au lycéen.
Une jeune enseignante
De son côté, la représentante du rectorat a fait valoir à l'audience que cette enseignante était "contractuelle", qu'elle avait "commencé à exercer en 2016" et qu'elle n'a "jamais changé de version des faits" dans cette affaire.
L'enseignante n'avait "pas laissé la porte ouverte" parce qu'elle "n'a pas les codes", que "personne ne lui avait dit que c'était conseillé de le faire" et qu'elle "manque d'autorité avec ses élèves". Un "accompagnement" de cette professeure avait d'ailleurs d'ores et déjà été "envisagé", a-t-elle précisé au juge des référés du tribunal administratif de Rennes.
L'enseignante était enfin "en arrêt maladie" au moment du conseil de discipline, et elle y est d'ailleurs "toujours" depuis, a-t-elle fait valoir au juge. Ces faits sont au demeurant "gravissimes" et "susceptibles d'être qualifiés d'exhibitionnisme", a-t-elle insisté. Le juge des référés rendra sa décision "en début de semaine prochaine".
BT avec CB (PressPepper)