Environ 300 personnes se sont rassemblées à Lannion (Côtes-d'Armor) ce samedi en soutien aux écoles Diwan du Trégor. Objectif : faire que ces établissements soient mieux reconnus et donc davantage soutenus financièrement par le gouvernement.
En plein samedi de lutte sociale, les familles scolarisant leurs enfants dans les écoles Diwan du Trégor ont elles aussi battu le pavé, à Lannion (Côtes-d'Armor). Elles étaient plus de 300 à manifester pour demander une meilleure reconnaissance par l'État de ces écoles bilingues.
L'objet principal de leur courroux : les emplois aidés. À l'instar des autres écoles publiques, la grande majorité du personnel enseignant des écoles Diwan est payé par l'État. En revanche, le personnel non enseignant de ces écoles bilingues est, pour la plupart, sous le statut de contrat aidé, permettant une importante prise en charge du salaire de ces salariés par l'État.
Cette prise en charge était de 75 %. Mais depuis la réforme de ce type de contrats, en janvier dernier, il n'en assure plus que 50 %, ce qui représente un coût supplémentaire pour ces associations, financées grâce aux dons, aux tombolas et aux fêtes.
Mission de service public
L'association dénonce une injustice, car les écoles Diwan remplissent, au même titre que les autres, une mission de service public. "On demande qu'on améliore notre statut et qu'on reconnaisse, en droit et en moyens financiers et humains, les missions de service public qu'a comblées Diwan. Parce que Diwan, c'est un enseignement bilingue, immersif et laïc. On s'inscrit bien dans le service public", lance une manifestante.
Autre problème souligné par l'association : les contrats aidés ne permettent pas d'emplois sur le long terme, car ils sont de deux ans maximum. "On a besoin de gens sur le long terme. On forme des gens, on veut les garder avec nous. On ne veut pas les licencier au bout de deux ans puis reformer d'autres personnes. Pour la stabilité de l'école, de l'équipe, des enfants, il nous faut une solution durable", affirme un autre manifestant.
Une nouvelle mobilisation prévue fin mai à Rennes. Le réseau Diwan existe depuis 40 ans et regroupe 4 300 élèves dans une cinquantaine d'écoles.