Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée à l'Industrie, était en visite à Lannion ce lundi après-midi. Elle a notamment rencontré les salariés et les délégués syndicaux de Nokia où 402 emplois sont menacés.
 

"Ce plan n'est pas acceptable. Nous voulons que Nokia rouvre le dossier du plan social, réenvisage la situation de Lannion. Nous ne voulons pas que le site soit divisé en deux sinon, c'est une mort lente. Notre objectif c'est de préserver les compétences qui sont ici avec ou sans Nokia."

Ces propos sont ceux qu' a tenus la Ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher  lors de sa venue à Lannion lundi après-midi. 
 

Plus de 400 emplois menacés à Lannion


En France, Nokia pourrait supprimer 1233 postes. A Lannion, 402 emplois sont menacés sur les 770 que compte le site costarmoricain et les salariés sont particulièrement remontés contre ce nouveau plan social. A terme, ils redoutent une suppression pure et simple du site et l'ont fait savoir à la ministre comme cette femme très émue derrière son masque.

"On a mis nos tripes dans cette région. S'il vous plait, faites quelque chose. On ne peut pas dire à nos enfants : on va déménager parce que Nokia a donné des actions ou des dividendes".

"On a besoin de promesses concrètes. Arrétez le blabla, s'exclame un autre. Qu'est ce que vous faites contre le PSE ?"

"J'agis, je suis en lien avec le patron de Nokia, rétorque la ministre. Si je vous faisais des promesses non tenues je ne serais pas à la hauteur de mon rôle. C'est pour cela que je suis là."
 


"C'est une trahison énorme"

"Beaucoup de salariés sont écoeurés par l'attitude de Nokia, explique Bernard Trémulot, délégué CFDT. On a donné des années à l'entreprise, on a fait des efforts. C'est une trahison énorme. Nokia est le troisème employeur de Lannion, il ne peut pas partir comme ça, c'est beaucoup trop facile."

De leurs côtés, les élus qui avaient accueillis la ministre dès son arrivée ne se sont pas exprimés à l'issue de la visite. Parmi eux, Alain Cadec, président du département, Eric Bothorel, député LREM et Paul le Bihan, maire de Lannion. 
 


"La France doit faire partie de la stratégie de Nokia"


Interrogée sur CNews ce matin, la ministre avait déjà affirmé vouloir contester le plan social.

"Je ne comprends pas comment Nokia peut faire un plan social aujourd'hui alors qu'ils sont positionnés dans les équipements télécoms et la 5G ainsi que sur la cybersécurité qui sont des marchés d'avenir," s’est étonnée la ministre rappelant que Lannion réunit des forces de recherches et développement dans ces deux domaines.

"Nokia aujourd’hui n’a pas de patron, nous devons avoir un interlocuteur qui a un propos stratégique, non pas des gens qui n’ont pas de vision pour l’entreprise, pas de vision pour l’empreinte industrielle de Nokia en France ", a accusé Agnès Pannier-Runacher.

"La France doit être un des pays essentiels dans la stratégie de Nokia. Si ce n’est pas le cas, nous devrons en tirer les conséquences", a averti la Ministre déléguée à l’Industrie qui a rappelé que le gouvernement soutenait de manière massive tous les programmes de développement en matière de télécoms.

Les salariés attendent désormais la nomination du nouveau PDG de Nokia le premier septembre prochain pour être définitivement fixés sur leur sort.



 
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