Lannion : importante mobilisation en soutien aux salariés de Nokia visés par un plan social

402 emplois sur 770 sont menacés par un plan social prévu chez Nokia, sur le site de Lannion. Ce 4 juillet, l'intersyndicale appellait à manifester. Un cortège s'est élancé dans les rues composé de salariés, d'habitants et de soutiens politiques. 

La firme finlandaise Nokia prévoit de supprimer 1233 postes en France. Le site de Lannion est concerné. 402 emplois sont menacés.

Ce samedi 4 juillet, les syndicats appelaient à manifester. Sur place, des salariés ainsi que des soutiens politiques comme les députés Marc Le Fur, Eric Bothorel. Des délégations d'autres entreprises elles aussi concernées par des plans sociaux ont également fait le déplacement : celles de Hop à Morlaix et de la Fonderie de Bretagne à Caudan.

 

Coup de massue pour les salariés


Les salariés sont dépités. "Je m'attendais à un plan social 'traditionnel', avec on va dire 70 suppressions de postes. Là ce sont des services entiers qui disparaissent d'un coup, des services avec des gens qui sont impliqués sur les nouvelles technologies, la 5G. Des gens qui sont beaucoup remis en cause alors qu'ils ont fait des efforts, qui ont changé leur façon de travailler" explique Jacques Le Goualher, Développeur logiciels Nokia. 

Anthony Saunier, ingénieur Recherche et Développement est arrivé au sein de l'entreprise il y a trois ans. 100 % de son service sera supprimé. La mobilisation est "indispensable" selon lui, "pour sauver nos emplois ici et l'activité à Lannion." "Je pensais avoir trouvé un peu de stabilité ici à Lannion mais c'est le coup de massue maintenant. On avait beaucoup d'espoir, avec les nouvelles embauches, dont je faisais partie, les bâtiments tout neufs." 


Nokia, troisième employeur à Lannion


Pour la ville, les conséquences sont dramatiques comme le rappelle le maire Paul Le Bihan. "C'est un vrai choc, on ne s'attendait pas un plan de cette nature là." "C'est une vraie catastrophe, avec l'inquiétude sur la survie du site à terme, plus les emplois indirects." 

Le député Eric Bothorel ne décolère pas : "C'est se moquer du monde et surtout se moquer du Trégor. Quand on prend des engagements et qu'au lendemain de la tenue de ces engagements, la première décision que l'on prend c'est de procéder au licenciement de ceux que l'on vient à peine de recruter..." Il ajoute : "L'histoire d'Alcatel-Lucent Nokia est jonchée de restructurations. Mais ce coup-là est particulier, on a l'impression que c'est celui qui annonce le départ de Nokia de Lannion et ça c'est inacceptable. Aujourd'hui c'est la mobilisation pour que Nokia revienne sur sa décision."

Une réunion est prévue les 6 et 7 juillet entre la direction et les syndicats, pour discuter du plan social. Une nouvelle manifestation aura lieu à Paris le 8 juillet. 


 
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