Au mois de septembre, à Loudéac, quelques 200 propriétaires de logements vacants vont recevoir un courrier de la mairie. Dans la commune de 10 000 habitants du Centre Bretagne, près de 11% des logements seraient inoccupés alors que des familles cherchent à se loger. La municipalité envisage de taxer ses habitations vides pour inciter les propriétaires à les proposer à la location.
Philippe Aubert se saisit d’une énorme pile de dossiers et les pose sur son bureau. "Ce sont les demandes de location. On en a une quarantaine en attente ", explique le gérant de l’agence immobilière. "Il y a de la demande mais aucune offre."
Sur la vitrine de l’agence, en effet, des photos de biens à vendre, mais pas un appartement, ni une seule maison à louer.
"Il y a des gens qui attendent depuis quatre, six, douze mois. Certains sont parfois hébergés dans leurs familles. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de turn over des locataires. C’est tellement compliqué de trouver quelque chose, que les gens restent des années dans leur location", poursuit Philippe Aubert.
11, 5% de logements vacants
Selon l’INSEE, 11,5% des logements de la commune du Centre Bretagne seraient inoccupés. La municipalité de Loudéac a identifié quelques 200 biens vides depuis plus de 2 ans. A compter du 1er janvier 2024, ces logements vacants seront assujettis à la taxe d’habitation (THLV) sur la base d’un taux de 18,49 %.
"Nous souhaitons inciter la population à mettre ces logements sur le marché justifie Bruno Le Bescaut, maire de Loudéac. Dans un premier temps, au mois de septembre, les propriétaires concernés vont recevoir un courrier. Nous allons leur proposer notre aide pour réhabiliter leurs biens. Beaucoup ignorent qu’ils peuvent bénéficier d’aides de l’Etat pour rénover."
Loudéac espère ainsi voir de nouveaux biens à louer sur le marché.