Résidences secondaires. Face à ceux "qui se font du beurre", elle vend sa maison en dessous du prix du marché

Par choix éthique et politique, une Bretonne a décidé de vendre la maison de sa grand-mère en dessous des prix du marché. Son but ? Lutter contre les résidences secondaires et favoriser l'accès au logement des travailleurs locaux. Elle fait le buzz sur la toile avec une publication où elle partage son indignation de ces "bretons qui se font du beurre en vendant leurs maisons une véritable fortune".

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"C'est incroyable ! J'en ai rigolé." Elise Lecouëdic n'en croit pas ses yeux quand elle voit que sa publication Facebook dépasse les 5.000 likes et les 6.000 partages.

Le message qu'elle a publié sur les réseaux sociaux : un texte où elle raconte la vente de la maison de sa grand-mère, en dessous du prix du marché, pour favoriser les résidents travailleurs locaux au détriment des acheteurs de résidences secondaires.

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Elle pensait n'avoir que quelques commentaires de ses amis mais la toile en a décidé autrement. "Des élus du Pays de Dinan ont partagé le post et ça s'est emballé. J'ai reçu des messages positifs de Corses, de Basques et même de Parisiens." 

"Il faut que cette maison retourne aux locaux"

La maison en question appartenait à sa grand-mère. "Une résidence secondaire qu'elle a achetée en 1976 et dans laquelle elle n'est allée que 13 fois." Elise refuse que cette maison ne soit habitée que deux mois dans l'année. "Il faut qu'elle retourne aux locaux ! On en a donc parlé tout de suite à l'agente immobilière. On ne veut surtout pas de gîtes ou de Airbnb."

"Ça leur tenait à cœur, se souvient Jennifer Colin, l'agente en question. C'est rare de tomber sur des vendeurs comme cela. C'est sympathique. Même si on n’a pas le droit de choisir, on préfère avoir des gens qui habitent ici à l'année. Mais les vendeurs préfèrent souvent regarder le montant."

Les Bretons qui se font du beurre et les agents immobiliers requins

Dans sa publication elle évoque les échanges "lunaires" qu'elle a eus avec des acheteurs. "Il y a une cheminée en granit, pour nous réchauffer pendant nos week-ends à la mer ?" ; "Il y a des voisins ? On a besoin d'être rassurés car nous souhaitons venir que l'été et que notre maison soit surveillée."

C'est aussi l'occasion pour elle de faire passer un message éthique et politique et de dénoncer "les Bretons qui se font du beurre en vendant leurs maisons une véritable fortune par rapport au prix de raison" ou encore "certains agents immobiliers qui se transforment en requins, en vendant à tours de bras des taudis à des néo illuminés de la vieille pierre".

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Une colère qui s'explique aussi par ses difficultés à se loger elle-même avec son compagnon dans le Morbihan. "Il était hors de question que quelqu'un se retrouve dans une situation identique à cause de nous."

L'heureux acheteur est un menuisier de 22 ans.

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