Les maisons secondaires en Bretagne sont en grande majorité situées proche de la mer et dans près d’un cas sur deux détenues par un Breton. Quels sont les lieux les plus prisés, qui possède un pied à terre proche du littoral ? L’INSEE dévoile son enquête.
Des maisons aux volets fermés le long des plages de Bretagne. Cette vision saute aux yeux hors saison. Les résidences secondaires se multiplient dans la région et créent selon les localités des tensions fortes.
L’enquête de l’INSEE, suite à leur étude de 2019, permet de préciser d’où viennent les propriétaires d’un pied à terre en Bretagne et quels sont les sites qui intéressent le plus.
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La moitié des résidences secondaires détenues par des Bretons
Le cliché du parisien qui vient acheter une grande maison en Bretagne et qui fait s’envoler les prix des biens est égratigné. “Les détenteurs de résidences secondaires en Bretagne sont pour moitié des habitants de Bretagne ou de Pays de la Loire” affirme l’INSEE.
Les propriétaires d’origine d’Ile de France, principalement de Paris, détiennent 30% des logements considérés comme résidence secondaire.
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Les propriétaires étrangers, “majoritairement britanniques” indique l’INSEE compte pour 7% des détenteurs des biens.
Dans le détail, 43% des résidences secondaires sont détenues par des ménages ayant leur résidence principale dans la région. 13% viennent d’Ille-et-Vilaine, 12% du Finistère et près de 10% du Morbihan.
Résidence secondaire : 12% de l'immobilier en bretagne
En Bretagne, en 2019, 12% du parc immobilier breton est une résidence secondaire. Précisément, 233 600 logements sont considérés fiscalement comme des résidences secondaires détaille l’INSEE dans son enquête de mai 2023.
Cette proportion, supérieure à la moyenne nationale, place la Bretagne en 4e position des régions les plus prisées, derrière la Corse (29,3%), la région PACA (14,6%) et l’Occitanie (13,6%).
Au niveau départemental, 16% des logements sont des résidences secondaires dans le Morbihan, 14% dans les Côtes d’Armor et 11% dans le Finistère.
En Ille-et-Vilaine, la part n’est que de 6% “pour au moins deux raisons” affiche l’INSEE. Du fait de la forte concentration de population autour de Rennes et la faible zone côtière dont dispose le département. Uniquement 4% de la longueur totale du littoral breton.
Le bord de mer
Car le bord de mer est, de loin, ce qui attire en Bretagne. 40% des résidences secondaires sont situées à moins de 500 mètres de la mer. Cette proportion est la plus élevée des régions littorales.
Dans cette zone des moins de 500 mètres du littoral, les détenteurs d’origine Bretonnes sont les plus fortement représentés. 11% viennent d’Ille-et-Vilaine et du Finistère, et 10% de Paris.
La zone de moins de 2 kilomètres de la mer concentre 65% des pieds à terre de la région.
Belle-île-en-Mer, Auray et la côte de Dinard
Certaines côtes sont davantage ciblées par les propriétaires de résidences secondaires. Le niveau de concentration atteint 50% à Belle-Île-en-Mer, niveau record pour la Bretagne.
Les communes du Pays d’Auray et de Dinard sont constituées à plus de 30% de résidences secondaires : 35% pour la Côte d’Emeraude, 31% pour Auray Quiberon.
Dans la communauté de communes d’Auray Quiberon, sur les 71.000 logements, plus de 22.000 sont des résidences secondaires.
C’est plus de 25% autour du Cap Sizun, de la presqu’île de Crozon et du Sud du Pays Bigouden. Le seul territoire non littoral avec un tel niveau de résidence secondaire est les Monts d’Arrée.
Dans notre carte interactive, cliquez sur les zones du littoral breton pour connaitre la densité de résidences secondaires.
En Bretagne, 87 % des ménages détenteurs de résidences secondaires sont âgés de 50 ans ou plus. Près de la moitié des ménages détenteurs sont des couples sans enfant et près d'un quart des personnes seules.