Dorian Guémené est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital de Rennes, le 8 juillet 2018. La veille, il avait été retrouvé, gisant inanimé sur le boulevard de la Tour d’Auvergne, le nez et la mâchoire enfoncés. En octobre 2021, la cour d’assises d’Ille et Vilaine a condamné ses cinq agresseurs à des peines de 8 à 15 ans de prison. Ils ont fait appel. Une nouvelle audience s’ouvre ce 12 septembre à Saint-Brieuc.
Le vendredi 6 juillet 2018, la France se qualifie pour la demie finale de la Coupe du Monde de football. Une soirée de liesse s’organise aussitôt un peu partout en France. Dorian part fêter la victoire en boite de nuit avec son colocataire et meilleur ami. Il meurt le dimanche à l’hôpital.
En octobre 2021, six jeunes hommes ont comparu devant la cour d’assises d’Ille et Vilaine. A la barre, ils parlent de mauvais regards, d’une bagarre qui aurait éclaté à l’intérieur de l’établissement et se serait poursuivie ensuite dehors.
Une avalanche de coups
Ce soir là, témoin du début de la bagarre, le personnel de la discothèque avait fait sortir Dorian et son ami, Kévin, par une porte de secours à l’arrière, mais les deux jeunes ont été aussitôt repérés.
Kevin est frappé, mais il réussit à se refugier dans la boite de nuit. Dorian, lui, est pris sous une avalanche de coups. "95% des coups ont été portés au visage, expliquait son père, Philippe au début du procès, pour moi, ses agresseurs sont tous complices de sa mort."
Face à Dorian, ils sont cinq, âgés de 18 à 28 ans. Deux frères, deux de leurs amis et deux étudiants qu’ils ne connaissaient pas.
Dorian est roué de coups, frappé au visage et laissé, dans son sang, au sol.
Des responsabilités difficiles à établir
Devant la cour d’assises, aucun des jeunes ne reconnait être l’auteur des coups mortels. Un seul des agresseurs admet avoir frappé la tête de Dorian.. Ce sont des jeunes gens sans histoire, aucun n'a de casier judiciaire. Mais "tous ceux qui ont frappé Dorian l’ont tué" assène l’avocat général lors de son réquisitoire.
Cinq des jeunes ont été condamnés à des peines de 8 à 15 ans de prison (le sixième qui n’avait pas participé à la bagarre a été acquitté).
Ils ont fait appel. Le procès doit se dérouler jusqu’au 23 septembre au tribunal de Saint-Brieuc.
Il permettra peut-être de faire émerger la vérité et de savoir pourquoi une banale rixe en boite de nuit s’est achevée par la mort d’un jeune homme.