Dorian Guémené est mort à l'âge de 24 ans, en 2018, après avoir été agressé devant une discothèque rennaise. Cinq des six suspects sont renvoyés pour meurtre devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Leur procès démarre ce 11 octobre.
Le procès des agresseurs présumés de Dorian Guémené s'ouvre devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine ce lundi 11 octobre. Cinq hommes y seront jugés pendant dix jours. Ils comparaissent pour meurtre et violences commises en réunion. Ils sont aussi poursuivis pour violences volontaires avec ITT supérieure à 8 jours concernant l'agression de Kevin, le colocataire de Dorian à l'époque.
Un autre mis en cause sera jugé pour destruction de preuves. Un seul des accusés se trouve actuellement en détention.
Rappel des faits
Le 7 juillet 2018, après son service, Dorian, né à Saint-Malo, serveur dans un pub de Rennes depuis un an et demi environ, se rend avec son collègue et colocataire Kevin, en discothèque, à l'Espace. A l'intérieur, ils vivent une première altercation avec deux hommes. Le personnel demande à ces derniers de partir.
Après la fermeture de l'établissement, Kevin et Dorian restent quelques instants, pour discuter avec des membres de l'Espace, avant de quitter les lieux par la sortie du personnel. Plusieurs individus (âgés de 18 à 28 ans au moment des faits) vont alors se ruer sur eux. Dorian recevra de nombreux coups au visage alors qu'il est déjà à terre. Son ami tentera d'intervenir. Il sera lui aussi frappé mais réussira à se relever et à alerter les secours. Dorian ne survit pas à ses blessures et décède le lendemain à l'hôpital.
Pourquoi ils se sont acharnés en groupe d'un coup, ça on ne le saura jamais
Les parents de Dorian Guémené attendent ce procès, même s'ils estiment que cela "sera compliqué". Carine Servain sa mère, explique : "Ils vont essayer de tous se dédouaner, parce qu'il n'y a pas de caméras. Déjà à la reconstitution, chacun minimisait son rôle. On avait l'impression qu'ils étaient désinvoltes, pas présents en tant qu'accusés, qu'ils jouaient la comédie".
Et de poursuivre : "On attend une justice équitable, sévère. Les violences doivent être punies. La mort d'une personne est quelque chose de grave. Il faut que cela ait des conséquences sur leur avenir. Notre fils aussi était jeune, il a été empêché dans ses projets. On veut que les peines soient dissuasives pour les prochains et que les agressions diminuent".
Le procès doit se dérouler jusqu'au 22 octobre. Les accusés encourent jusqu'à 30 ans de prison.