Mort de Dorian Guémené à Rennes : cinq des six suspects renvoyés pour meurtre devant la cour d'assises

Dorian Guémené est décédé à l'âge de 24 ans, en 2018, après avoir été agressé devant une discothèque rennaise. Cinq des six suspects seront renvoyés pour meurtre devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Le procès pourrait se dérouler en milieu d'année 2021. 

La chambre d'instruction de Rennes retient la qualification de meurtre pour cinq suspects, impliqués dans la mort de Dorian Guémené en 2018. Ils sont aussi poursuivis pour violences volontaires avec ITT supérieure à 8 jours concernant l'agression de Kevin, colocataire de Dorian, également présent au moments des faits. 

Le sixième suspect bénéficie d'un non-lieu pour la qualification de meurtre et les violences volontaires. Il sera jugé par la cour d'assises de Rennes, pour destruction de preuves. Le procès pourrait avoir lieu pendant le premier semestre 2021. 

"C'est ce qu'on voulait" réagit la mère de Dorian même si la famille du jeune homme souhaitait que le sixième suspect soit jugé pour non-assistance à personne en danger. "Ça commence à faire long" explique-t-elle. "Cela fera presque trois ans après le décès de Dorian. Ce qui a été dur, c'est d'aller à la cour d'appel à chaque fois que les suspects faisaient une demande de remise en liberté." 

Sur les six personnes mises en cause, un seul est toujours incarcéré à Saint-Malo. 
 


"Avec cette décision on fait un tir groupé"


Jean-Guillaume Le Mintier, l'un des avocats de la défense souligne : "Chacun des protagonistes n'a pas eu le même rôle dans cette affaire. Pour mon client, la situation est vertigineuse. Il a toujours contesté son implication dans la mort de Dorian Guémené." Il ajoute : "La chambre d'instruction n'a pas voulu prendre la responsabilité de distinguer le rôle de chacun, laissant cette tâche à la cour d'assises." Il relève : "Ce qui est très curieux c'est que le parquet n'a jamais su quelle position adopter, il y a toujours eu des mouvements dans les différents chefs d'inculpation. Cela traduit une incertitude dans l'esprit de l'accusation. Avec cette décision, on fait un tir groupé. Il y a deux scènes géographiques distinctes, deux victimes. Certains des protagonistes ont fait le choix de cesser les violences, d'autres non." 

Les débats pendant le procès s'annoncent "denses et âpres" selon lui. 


 
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