Ce jeudi, après 7 semaines d'interruption, la cotation au Marché du Porc Breton a repris avec de nouvelles règles et avec tous les acheteurs sauf Bigard. Le prix s'est établi à 1,076 € le kilo, loin des 1,40 € préconisé par le gouvernement.
Ce jeudi pour la reprise de la cotation au marché au cadran de Plérin, 24.500 porcs étaient proposés à la vente, soit la moitié moins que lors d'une cotation d'avant crise. Ils se sont vendus (sauf 612) au prix moyen de 1,076 € le kg le kilo, 17% de moins par rapport au dernier cours de 1,30 € enregistré le 5 octobre, et surtout bien en dessous des 1,40 € recommandés en juin par le gouvernement et prix estimé comme le seuil de rentabilité par les éleveurs. Le prix de départ en début de cotation avait été fixé à 1,092 €.
Tous les acheteurs avaient retrouvé leur sièges sauf Bigard, toujours absent après son retrait il y a plus de 3 mois. La Cooperl, l'autre gros acheteur qui avait quitté le marché dés le mois d'août est revenu à sa place derrière les pupitres. Les acteurs du marché se sont réunis dès 9 h en conseil d'administration, avant de commencer la séance vers 10h30.
Une nouvelle convention avec de nouvelles règles
Le marché du porc breton a repris sous une nouvelle convention, mis au point entre les différents acteurs de la filière lors des 7 semaines sans cotations. De nouvelles règles de cotation ont été érigées : "une évolution plutôt qu'une révolution" selon François Pot, président du Marché du Porc Breton.La nouvelle convention prévoit qu'il n'y ait plus qu'un seul tour d'enchères lors des cotations. Le prix de retrait (prix en dessous duquel les porcs étaient retirés de la vente) n'existe plus. Il est remplacé par une fourchette de prix de + ou - 6 centimes autour du prix de départ au delà desquels, les porcs ne seront pas vendus.
La séance du jeudi matin reste la plus importante avec 80% des porcs vendus. La cotation du lundi (les 20% restants) ne se fera plus physiquement au marché au cadran mais à distance. Lors des séances, afin d'éviter les tensions dans la salle et les pressions sur les acheteurs, le public pourra suivre l'évolution des prix mais saura plus qui a acheté tel lot et à quel prix.