Cristel a deux enfants. Elle ne les a pas vus depuis 2010, depuis que leur père a décidé de les garder avec lui, en Egypte. Ce mardi, le tribunal de Saint-Brieuc devait juger son ex-mari, pour soustraction d'enfants mais le procès a été renvoyé à mars 2017.
Cristel a divorcé de son ex-mari en 2007. A l'époque, le juge lui accorde l'autorité parentale exclusive. Les deux enfants du couple vont en vacances chez leur père, en Egypte. En 2010, alors qu'ils sont comme convenu supposés revenir en France après six semaines là-bas, ils ne sont pas dans l'avion.
Une loi différente, selon les pays
C'est pour Cristel le début d'un combat, coincée entre deux systèmes juridiques, dans deux pays différents. Son jugement de divorce français n'est pas reconnu en Egypte. Sur place, la loi donne raison au père, qui s'est remarié. Depuis 2010, Cristel ne voit ses enfants qu'une fois par an, toujours de manière très encadrée par les proches de son ex-époux. Les contacts téléphoniques sont également rares. En Egypte, elle rencontre une femme dans la même situation qu'elle et qui l'aiguille vers un avocat spécialisé dans ce genre de cas. Il y a un mois, ses droits parentaux ont été reconnus par l'Egypte.Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc devait juger ce mardi son ex-mari pour soustraction d'enfants mineurs. Il fait déjà l'objet de plusieurs mandats d'arrêt et la décision du tribunal pourrait accélerer les démarches de Cristel.
N.F Minteh, V. Bars / avec Cristel Rance