Ce mercredi matin, le jeune homme qui a giflé Manuel Valls à la sortie de la mairie de Lamballe est toujours en garde à vue à la gendarmerie. Originaire de la région de Lamballe, il encourt jusqu'à 3 ans de prison pour son acte.
"Ici, c'est la Bretagne". Voici les mots lâchés par le jeune homme lorsqu'il a donné une gifle à Manuel Valls en campagne à Lamballe mardi après-midi pour la primaire de la gauche.
Ce jeune homme de 18 ans habite dans la région. Il a effectué une partie de sa scolarité dans un collège de Lamballe. Sur sa photo de profil Facebook, le jeune Nolan prend la pose en faisant une "quenelle", geste à connotation antisémite véhiculé par le polémiste Dieudonné. En bannière, il affiche des drapeaux bretons avec une revendication "Bevet Breizh Dizalc'h" qui signifie "Vive la Bretagne indépendante". Sur cette même page Facebook se trouve un post (de janvier 2016) à caractère régionaliste et indépendantiste dans lequel est inscrit "La Bretagne appartient à son Peuple et pas au Peuple de France".
Même si sur ce profil Facebook s'affiche ses affinités avec certaines personnalités classées à l'extrême droite et des mouvements identitaires bretons, pour autant rien ne permet d'affirmer actuellement qu'il est "un militant identitaire proche de l'extrême droite bretonne" comme le soupçonne Manuel Valls.
Au lendemain de l'agression de Manuel Valls à Lamballe (22), précisions sur l'auteur de la gifle.
Intervenant : Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche
Il encourt jusqu'à 3 ans de prison
Immobilisé violemment par les gardes du corps du candidat suite à son acte, le jeune homme a été remis à la gendarmerie de Lamballe où il se trouve toujours en garde à vue pour «violences sans incapacité de travail sur une personne chargée d'une mission de service public» (ndlr : Manuel Valls est député de l'Essonne). Il encourt jusqu'à 3 ans de prison. Sa garde à vue expire à 16h30 ce mercredi. A 11h, le parquet de Saint-Brieuc n'avait toujours pas reçu de plainte. Manuel Valls a fait savoir mardi soir qu'il allait porter plainte.Selon le parquet de Saint-Brieuc, le jeune homme est connu pour un rappel à la loi en 2014 pour usage de stupéfiants. Il n'est pas non plus un militant acharné, violent ou "sauvage". "S'il a cherché à se faire remarquer, ses motivations profondes pour cette gifle ne sont pas encore précises" précise le parquet.