Retour à l'école à Pléneuf-Val-André (22) : "Plus de trottinette, de corde à sauter ? On peut faire un épervier ?"

Ce 12 mai marque la reprise de l'école. Pour les petits et les grands, quelques inquiétudes perdurent, même si l'on pouvait lire sur les visages ce matin un certain plaisir à se retrouver. Exemple dans une école des Côtes d'Armor.

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"On partage la crainte des parents qui ne souhaitent pas remettre leurs enfants à l'école, mais on est très heureux d'accueillir ceux qui ont choisi de revenir." C'est avec émotion que Joëlle Esteffe, directrice du groupe scolaire André Guigot à Pléneuf-Val-André reçoit ses élèves ce 12 mai, après deux mois de confinement.

Comme toutes les écoles qui ont rouvert, celle-ci  a totalement chamboulé ses règles pour accueillir ses premiers élèves.

Dès l'entrée, rappel des consignes : "Attention, tu avances, à distance, à distance. On ne se rapproche pas trop des copains ou des copines", soufflent les enseignants. Elles-mêmes ont du mal à retenir leurs élans d'affection. Ce n'est tellement pas naturel..."Quand on commence à faire attention, on se rend compte qu'il y a tellement d'interférences, on s'aperçoit de tous ces petits gestes qu'on ne remarque pas d'habitude", note la directrice. 


"Qu'est-ce qu'on peut faire sans se toucher et sans matériel ?"


Ils sont ici 75 à retrouver leur classe, tous niveaux confondus (maternelle et élémentaire). Les conditions sanitaires sont de mises et des aménagements visibles. La cour de récréation n'autorise par exemple, pas l'accès aux jeux comme habituellement. Cela interpelle les élèves. Une des maîtresses interroge : "Que peut-on faire sans se toucher et sans matériel ?" "On peut se parler, se promener, en gardant les distances..." 

Les questions fusent : "Plus de trottinette ? Plus de corde à sauter ? On peut faire un épervier ?"

Ce jour de "rentrée" est aussi l'occasion d'évoquer le confinement, chacun pouvant raconter comment il l'a vécu.   
 

Dans les classes de maternelle, les effectifs sont encore plus restreints. Là aussi, il n'y a plus de coin jeux, mais plutôt des boîtes individuelles... C'est un vrai changement. Les petits apprennent à se familiariser avec les gestes barrières et le virus, en images et en chanson. 
 

Pour éviter trop de monde en même temps, la semaine sera partagée en deux, avec un roulement entre les élèves : ceux qui viendront le lundi et mardi et les autres le jeudi et vendredi.
Pour les enseignants et le personnel, tout le dispositif est amener à s'affiner au fil des jours. "Il faut se réinventer, il y aura des choses à revoir, pour que tout le monde se sente bien et qu'il n'y ait pas de mise en danger." 

 
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