Retour à l'école en Bretagne : avec "souplesse et adaptabilité" répondent le recteur et la préfète

Lors d'une conférence de presse le recteur de l'Académie de Rennes, Emmanuel Ethis et la préfète de région, Michèle Kirry ont répondu aux questions qui se posent avant la reprise des cours dans l'Éducation nationale à partir du 11 mai. Leur message : souplesse et adaptabilité.


Emmanuel Ethis a commencé par affirmer "qu'en Bretagne, zone classée en vert, il n'y avait pas d'obstacle à la reprise des enseignements. Un protocole sanitaire a été établi sur chacune des questions, que ce soit pour les écoles, les collèges et les lycées. La concertation s'est faite à l'échelle des départements à la réception des protocoles, afin de répondre de façon adaptée et souple à chaque situation, a t-il encore précisé, sans volonté d'uniformité". Le recteur comme la préfète ont insisté à maintes reprises sur l'idée de souplesse, d'agilité et d'adaptabilité. Aux voix qui s'élèvent contre l'aspect très contraignants des protocoles sanitaires voire impossibles à mettre en oeuvre, ils se sont voulus rassurants. "Oui c'est difficile, oui nous n'avons jamais connu ça, oui la barre est haute a ainsi déclaré Michèle Kirry, mais on va y arriver, on va rouvrir les écoles. Nous allons nous adapter, il faut apaiser les craintes des enseignants et des parents."
  

60% des élèves de primaires seraient prêts à revenir à l'école


Selon les questionnaires envoyés aux parents, actuellement 60% des élèves de primaires seraient ainsi prêts à rentrer soit 150 000 à 200 000 enfants, sur un effectif total de 300 000 dans le premier degré en Bretagne. Une situation révisable toutes les trois semaines, comme l'a indiqué le Premier ministre. L'objectif est double, assurer la continuité pédagogique, tout en accueillant au mieux les élèves, avec l'application du dispositif sanitaire, en respectant les gestes barrières. Michèle Kirry rappelant que les parents restaient libres jusqu'au 1er juin de garder les enfants à la maison. Emmanuel Ethis a annoncé que tout le monde aura le matériel nécessaire, il y aura pour le 11 mai des masques et du gel hydroalcoolique pour tous. Si les enfants de maternelle n'auront pas de masques, ils seront fournis en nombre suffisant par l'Etat dans les écoles primaires et au collège, a confirmé la préfète. Quant à l'évaluation des effectifs de collégiens, elle ne pourra se faire qu'à partir du 13 mai, date à laquelle les familles doivent retourner les questionnaires. 

  

Accueil en classe et cours à distance 


L'enseignement se fera donc soit à distance à la maison, soit à l'école. Les sondages réalisés auprès des familles permettent d'organiser les retours à l'école, en fonction des effectifs en respectant la consigne de 15 élèves maximum par classe, en dédoublant celle-ci quand ce sera nécessaire. Pour ce qui est des rythmes, chaque école va s'organiser en fonction de ces effectifs, sur deux jours en coupant la semaine ou une semaine sur deux. Plusieurs situations d'accueil peuvent être envisagées, en classe, en études, quand les locaux s'y prêtent, en activité, avec le concours des communes. Pour ce qui est des Atsem, les maires ont exprimé la volonté de tout faire pour leur retour dans les écoles, leurs enfants devant notamment être accueillis en priorité.
 

"Un seul et même cours pour une classe"


Selon le recteur, ce double enseignement à distance et en classe ne doit pas poser de problème aux enseignants. "L'idée vraiment, c'est un seul et même cours pour une classe, et il n'y a pas de double charge pour les enseignants. C'est le même objet pédagogique, avec les mêmes supports que ce soit en présentiel ou en distanciel". Reconnaissant toutefois que ça ne se fera pas sur les mêmes temps et que "ce ne sera pas comme avant, puisque nous devons intégrer de nouvelles contraintes. Mais les enseignants sont là pour inventer en permanence, ce sont des ingénieurs de la pédagogie" at-il ainsi affirmé. Michèle Kirry ajoutant qu'il n'y avait pas eu de rupture pour ce retour en classe, puisque la continuité pédagogique a pu être assurée à distance. Selon le rectorat, le taux de décrochage global des élèves tous niveaux confondus, sur cette période de confinement, serait de 3% sur l'ensemble de la Bretagne, plus élevé pour les lycée professionnel, avec un taux de 7% de décrochage.
 

Cantine et cars scolaires


La restauration scolaire devrait être assurée presque partout, mais la première semaine constituera une période test pour pouvoir adapter les mesures, "On va inventer en marchant au fur et à mesure que les enfants rentrent, a déclaré la préfète C'est un exercice inédit et d'agilité". Ainsi des repas froids pourront être servis, et parfois des pique-nique demandés aux familles, pour ces premiers jours. Pour les mesures de distanciation sociale, les repas pourront aussi être servis en classe. L'organisation sera ainsi adaptée en fonction de chaque situation.

Pour ce qui est des transports scolaires, un point est effectué régulièrement avec la région, en charge de cette question, a indiqué Michèle Kirry. Le Conseil régional attend davantage de visibilité quant aux effectifs pour pouvoir adapter le dispositif, avec la contrainte là encore, du respect des mesures sanitaires. Les internats de l'académie rouvriront eux selon les possibilités et donc au cas par cas. 
 

"S'adapter à la réalité du nombre, combiné avec le respect des gestes barrières"


Pour parvenir à cette injonction de répondre à l'obligation d'instruction et du retour des élèves dans les établissements scolaires, la préfète Michèle Kirry a donc appelé à relever le challenge "Il faut que tout le monde joue le jeu de s'adapter à la réalité du nombre, combiné avec le respect des gestes barrières". C'est tout l'enjeu de la réouverture des écoles le 11 mai prochain.
 
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