Une centaine de Gilets jaunes est rassemblée à Saint-Brieuc ce 9 octobre, pour une opération escargot prévue entre l'aéroport et Langueux. Ils souhaitent recommencer les actions et se faire entendre à quelques mois des élections présidentielles.
Ils sont rassemblés ce samedi à Saint-Brieuc et veulent continuer à se faire entendre. Les Gilets jaunes ont décidé d'organiser une opération escargot entre l'aéroport et la zone commerciale de Langueux.
Une telle action n'avait pas eu lieu depuis deux ans rapportent les organisateurs. Ils réclament plus de justice sociale et fiscale.
"Je pense que c'est le moment de revenir par rapport à la hausse des prix, celle du carburant, du gaz, de l'électricité. Aujourd'hui le carburant il est encore plus cher qu'au moment du mouvement des Gilets jaunes. Nous on veut pouvoir vivre de notre salaire, au 15 du mois et pas galérer. C'est le moment de montrer que la colère est toujours là, de faire pression à six mois des élections. Il y a encore une partie du peuple dans la rue", explique Tristan Lozach. "On sait très bien que le gouvernement peut baisser certaines taxes", ajoute-t-il.
Le carburant est devenu un produit de luxe
Pascale est une Gilet jaune depuis le début. Elle a tenu à être présente. "Je suis là pour le pouvoir d'achat. Ils serrent les boulons de plus en plus. Ce gouvernement est un faiseur de pauvres, un faiseur de misère. Je travaille, je gagne 1500 euros par mois. La moitié de mon salaire part dans le loyer. J'ai 20 % de mon salaire qui part dans le carburant, l'électricité ou le chauffage. Le carburant, c'est devenu un produit de luxe. On ne peut pas continuer à vivre comme ça."
Joël abonde. "Toutes ces augmentations vont de plus en plus vite. Il y a tellement de gens qui touchent 1200 euros par mois et arrivés au 10 du mois ils sont déjà à découvert". "Nous représentons des citoyens lambda", insiste-t-il alors qu'il constate que des personnalités politiques voudraient bien les récupérer.
Le mouvement espère bien se relancer et que de nouvelles manifestations essaiment dans la région. "Cela a été difficile, le mouvement a vécu de grosses répressions mais ça n'empêche pas d'être sur le terrain" rappelle Tristan Lozach.