Algues vertes. "Il faut des moyens d'envergure comme lors de catastrophes naturelles", selon Bruno Joncour, député MoDem

Mickaël Cosson, maire d’Hillion et Bruno Joncour, député MoDem des Côtes d’Armor ont adressé respectivement un courrier à Emmanuel Macon et à Jean Castex demandant l’aide de l’Etat dans le ramassage des algues vertes. Le gaz mortel dégagé par ces algues a obligé le maire à fermer plusieurs plages.

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Le député MoDem (majorité présidentielle) des Côtes d’Armor, Bruno Joncour, emboîte le pas au maire d’Hillion. Lui aussi, adresse un courrier au plus haut sommet de l’Etat pour alerter sur l’impuissance des élus locaux face à l’afflux massif d’algues vertes dans la baie de Saint-Brieuc.

"Cette situation a atteint un degré qui entraîne de graves préjudices et expose la commune (d’Hillion) et la population à des risques évidents", écrit Bruno Joncour mardi 27 juillet dans un courrier adressé au Premier ministre en soutien au maire d‘Hillion.

"J’ai interpellé le Premier ministre parce que ça concerne de nombreux ministères : l’environnement, l’agriculture, l’intérieur qui gère les catastrophes naturelles, la recherche, la cohésion des territoires", explique le député.

Une intervention de l'Etat pour endiguer un fléau assimilable aux marées noires.

Mickaël Cosson

La veille, le lundi 26 juillet, c’est Mickaël Cosson, le maire d’Hillion qui avait pris sa plume. Dans un courrier adressé au président de la République, il parlait d’un appel au secours.

 "(…)En tant qu’élu local démuni, percevant de surcroît un sentiment de non-assistance et un manque de solidarité de la part des services de l’Etat malgré nos nombreuses requêtes de ces dernières années, j’en réfère à vous et sollicite votre intervention de toute urgence pour endiguer le fléau des marées vertes assimilables, selon moi, aux marées noires pour lesquelles des moyens adaptés sont systématiquement mis en œuvre", faisait-il savoir à Emmanuel Macron.

"La situation est urgente", nous précise-t-il avant de déplorer l’absence de réponse des services de la préfecture à ses demandes d’aides pour le ramassage des algues vertes. Un courrier adressé à la préfecture des Côtes d’Armor le 21 juillet est toujours sans réponse à ce jour.

Depuis le samedi 24 juillet, les élus d'Hillion se sont d'ailleurs installés sur la plage de Saint-Guimond "jusqu'à ce qu'on leur apporte une réponse."


La seule solution : protéger la population en interdisant les plages

Seules les zones sableuses, c’est-à-dire 28% des zones d’échouage peuvent être nettoyées par les tractopelles de l’agglomération. Pour le reste, vasières et galets, rien n’est fait faute de pouvoir y utiliser ces engins. La seule solution qui se présente à l’édile reste donc de fermer les plages pour protéger la population des émanations d’hydrogène sulfuré (H2S) émis par les algues vertes en putréfaction. Ce gaz mortel ayant déjà tué des animaux et des humains.

On réagit dans l’instant mais on ne résout rien du tout.

Bruno Joncour, député MoDem des Côtes d'Armor

"Il faut des actions à la hauteur de l’enjeu, enchérit le parlementaire costarmoricain. On réagit dans l’instant mais on ne résout rien du tout."


Des moyens d'envergure comme lors des catastrophes naturelles

Et de conclure : "Ça ne peut pas être le problème d’un seul homme, en l’occurrence du maire d’Hillion (…) Il faut une action globale et d’envergure. Lorsqu’il y a une pollution maritime ou une catastrophe naturelle, il y a des moyens d’envergure et une mobilisation générale. C’est ça qu’il faut."

 

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