Eric Bothorel vient de proposer la candidature des "Sleeping Giants" pour le prix Nobel de la paix. Le député Renaissance des Côtes-d'Armor salue l'engagement du collectif dans la lutte contre l'extrême droite et les discours haineux présents sur les sites internet.
"Une des plus grandes menaces pour la paix est la haine, et ceux qui l'attisent, l'entretiennent, sont bien sûr les principaux responsables de sa diffusion" déclare Eric Bothorel, député Renaissance des Côtes-d'Armor, dans un communiqué.
Comme il l'avait déjà fait en 2022 avec "La Katiba des Narvalos", l'élu vient de proposer la nomination des "Sleeping Giants" pour le prix Nobel de la paix. Le collectif, fondé aux Etats-Unis et présent en France depuis 2017, lutte contre l'extrême droite et les discours haineux présents sur les sites internet.
Dans un post publié sur le réseau X (ex-Twitter), les "Sleeping Giants" parlent "d'immense honneur. Cette nomination, dont nous avons pris connaissance avec joie, stupéfaction et humilité, vient couronner les 7 ans d'engagement des membres du collectif en faveur de la tolérance, de la solidarité et du respect de tous dans nos différences".
❤️ #SleepingGiants nommé pour le Prix Nobel de la Paix 🕊
— Sleeping Giants FR (@slpng_giants_fr) February 15, 2024
Un immense honneur que nous fait @EBothorel, à partager avec tous ceux qui oeuvrent avec nous pour plus de fraternité et luttent contre la haine, en ligne ou ailleurs
Notre communiqué : https://t.co/y9m8pJolYy pic.twitter.com/Fo4BvaZi12
Named and shamed
La démarche de "Sleeping Giants" vise à tarir les financements publicitaires des médias racistes, xénophobes et homophobes. Ils épluchent les encarts publicitaires des sites internet qui hébergent des contenus haineux. Puis interpellent directement les annonceurs qui ont souvent recours à la publicité programmatique et, de fait, ne savent pas où leurs campagnes publicitaires seront diffusées. "Un flou sur lequel surfent les sites d'extrême droite qui utilisent cette méconnaissance pour se financer" ainsi que le rappelle France Inter.
Interviewée ce vendredi 16 février 2024 par la radio publique, la cofondatrice de la section française de "Sleeping Giants" cite "la publicité d'une boutique de vêtements pour bébés à côté d'un article se réjouissant d'avortements de personnes noires". Après avoir été interpellée par le collectif, "la gérante de la boutique n'a plus jamais lancé de campagnes sur internet" précise-t-elle.
Selon Eric Bothorel, les "Sleeping Giants" ont "un impact indéniable par leur démarche originale du named and shamed pour assainir internet et couper les revenus publicitaires des haineux. Ils comblent ainsi les carences du droit, les faiblesses de certains outils de régulation dont ils s'accommodent pour déverser leur fiel et en tirer des revenus".