Dans les Côtes d'Armor, la fréquentation des restos du cœur a augmenté de 23% en un an. Dans un contexte d'inflation, l'aide alimentaire est la bienvenue pour les personnes dans le besoin. Mais dans le même temps, faute de moyen, l'association va être contrainte au niveau national de diminuer le nombre de bénéficiaires.
Alors que les restos du cœur font face à des difficultés financières, l'association a annoncé devoir réduire le nombre des bénéficiaires cet hiver. Une décision difficile alors que les demandeurs d'aide alimentaire augmentent comme dans les Côtes d'Armor. C'est le constat de la responsable départementale, Marylise Dumail avec 23% de fréquentation en plus par rapport à l'an dernier.
Comment faire face à cet afflux de bénéficiaires ?
On a une équipe efficace de bénévoles qui vont taper aux portes des grandes surfaces et des plateformes. On a pas mal de dons et la chance d’avoir un territoire généreux au niveau agroalimentaire. Nous sommes bien servis. Tous ces leviers nous permettent de venir en aide aux plus démunis.
Cela vous surprend ?
Ça nous interpelle et on se demande ou ça va s’arrêter, quand les prix vont cesser d’augmenter ? Quand la situation sera plus sereine pour nos personnes accueillies ? Là, on a la chance d’avoir des bénévoles super motivés, efficaces dans leur mission. On leur vient en aide avec les moyens que l’on a.
Quel est le profil des bénéficiaires ?
Le profil tend à changer. On a de plus en plus de travailleurs précaires. En milieu rural, on a de plus en plus de personnes âgées. (...) Bien souvent, on sert de tremplin pour la population jeune, on se dit que le passage aux "restos", c’est juste pour une année sauf qu’une fois qu’on a passé toute sa vie à travailler et qu’on a plus les moyens de se nourrir c’est un véritable déchirement.
Une collecte d'automne sera organisée dans le département vendredi 13 et samedi 14 octobre. Les produits d'hygiène pour bébé et les denrées non périssables sont recherchés par les Restos du cœur lors de ces collectes.