Le 24 février prochain, 7 salariés de la Cooperl seront jugés au le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, information révélée par le Télégramme. Ils sont mis en cause dans une affaire de fraude et d'escroquerie, liée à la sécurité alimentaire.
L'enquête a été longue, c'est ce que révèle le Télégramme, mais il y aura bien un procès pour la Cooperl, le 24 février 2015. 7 salariés seront jugés devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.
Une escroquerie évaluée à plus de 3 millions d'euros
Ces salariés sont soupçonnés d'être au coeur d'une affaire de fraude et d'escroquerie. Entre 2010 et 2012, la coopérative aurait vendu en tout état de cause et à ses clients de la marchandise contaminée aux salmonnelles (une bactérie pouvant entraîner des intoxications alimentaires). Selon le Télégramme, 2000 tonnes auraient ainsi été écoulées, en France mais aussi à l'étranger. Ces ventes auraient rapporté 3 millions d'euros.
Des délits passibles de 7 ans d'emprisonnement à 3,75 millions d'euros d'amende
Les résultats des auto-contrôles étaient à l'époque maquillés, une conclusion qu'ont pu établir les enquêteurs suite à la saisie de documents et de matériel informatique, au siège de l'entreprise à Lamballe dans les Côtes d'Armor. Patric Drillet. Le président de la Cooperl figure parmi les prévenus, en tant que personne morale, tandis que le directeur général Emmanuel Commault n'est pas inquiété, faute d'éléments à charge. Les prévenus devront répondre de cinq chefs de prévention : "faux en écriture, escroquerie, mise en danger de la vie d'autrui, tromperie aggravée sur de la marchandise entraînant un danger pour la santé humaine, faux et usage de faux afin d'obtenir un régime préférentiel à l'exportation."
La Cooperl a réagi dans un communiqué et déclare : "Nous confirmons la fin de l’enquête judiciaire portant sur les méthodes d’analyse de la présence de salmonelles dans certains de nos produits avant novembre 2012. La procédure judiciaire suit son cours. Elle a pour l’instant été menée exclusivement à charge et sans égard pour les droits de la défense. [...] Nous rejetons à nouveau avec force les allégations de fraude et d’escroquerie qui sont totalement contraires à nos valeurs et à l’éthique de notre coopérative. Notre préoccupation quotidienne a toujours été, est et restera la qualité et la sécurité sanitaire de nos produits ainsi que la santé de nos consommateurs."