La Cooperl fait l’objet d’une enquête sur les méthodes d'analyse de salmonelles dans la viande. Le numéro 1 français de la filière porcine installé à Lamballe est soupçonné de fraude et d'escroquerie. Trois cadres ont été placés en garde à vue cette semaine.
C'est le Télégramme qui a révélé l'affaire. Trois cadres de la Cooperl, numéro 1 du porc en France, ont été placés en garde à vue en début de semaine dernière. Ils sont ressortis libres le lendemain, selon Gérard Zaug, le procureur de la république de St Brieuc. Ils ont été interrogés dans le cadre d'une suspicion d'affaire de fraude et d’escroquerie, portant sur 1.500 tonnes de viande potentiellement contaminée par des salmonelles. C'est la direction départementale de la protection des population, qui a lancé l'alerte en octobre 2012. Leur service vétérinaire s'étonnait de ne plus recevoir de résultat positif à la salmonelle en provenance du laboratoire de la Cooperl. Car en moyenne, 25 à 30% de la viande contient cette bactérie. Cette viande, quand elle est contaminée, est alors automatiquement écartée des lots vendus, explique l'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé publique (Oclaesp).
Résultats d'analyse falsifiés
Des résultats de contrôle à la salmonelle auraient été falsifiés entre 2010 et 2012, sur de la (VSM) viande séparée mécaniquement. Cette viande est vendue à des entreprises qui font des plats préparés, en Russie notamment, mais également sur le marché français. Ces produits transformés, comme le saucisson, les raviolis... ont été écoulés entre 2010 et 2012. Il n'y a aucune victime à déplorer.La Cooperl conteste les allégations de fraude et d'escroquerie
Dans un communiqué, l'entreprise basée à Lamballe (22) confirme qu'une perquisition a eu lieu dans ses locaux en novembre 2012. Le producteur de porcs parle d'une "probable mauvaise interprétation de [sa] part de la réglementation en vigueur" et rejette "avec force les allégations de fraude et d'escroquerie portées contre notre société par le Télégramme, qui sont totalement infondées". La Cooperl explique aussi qu'elle a amélioré ses protocoles d’analyse sur la salmonelle.