Dans les Côtes d'Armor, des mesures de sécurité renforcée ont été instaurées après la découverte, sur le littoral, de deux oiseaux migrateurs, porteurs du virus de la grippe aviaire. La Préfecture a décidé la mise en place d'une zone de protection temporaire. Des mesures en application du principe de précaution pour éviter toute possibilité de transmission aux volailles.
En Baie de Saint-Brieuc, c'est la période de pointe pour les oiseaux migrateurs. Dans la réserve naturelle, si l'on ajoute les mouettes et les goélands, près de 35.000 volatiles y passent l'hiver, d'où un risque accru de croiser un individu porteur de la grippe aviaire.
On est pour le moment en vigilance. Les cas d'oiseaux atteints sont mineurs avec deux seulement trouvés il y a 15 jours mais vu le nombre de spécimens en migration en ce moment, on a plus de risque d'en trouver.
Cédric Jamet Garde de la Réserve naturelle de la Baie
Un arrêté préfectoral avec la mise en place d'une zone de contrôle temporaire
C'est du côté d'Erquy que deux autres cas, des pingouins tordas porteurs du virus, ont été signalés en début de semaine. La Préfecture des Côtes d'Armor a donc pris un arrêté pour mettre en place une zone de contrôle temporaire dans cinq communes proches du littoral, afin de renforcer les mesures de biosécurité déjà existantes.
La situation est particulière car le virus circule plus tôt cette année. Le gouvernement a donc avancé les dates de risques élevés d'influenza aviaire qui courent jusqu'à la mi-mars.
Chloé Gélin Service surveillance sanitaire Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP22)
Message de précaution
Du côté des éleveurs de volailles, pas de surprise. La profession est désormais habituée à vivre avec ce virus. Pour Thomas Couëpel, éleveur de volailles de chair à Andel (Côtes-d'Armor), il est important de voir que les autorités sont à l'écoute de ce qui se passe sur le terrain.
C'est un bon message aussi à envoyer à tous les particuliers qui ont des basses cours afin qu'ils prennent des précautions pour que leurs volailles ne soient pas en contact avec la faune sauvage, rajoute-t-il.
La surveillance et les contrôles sont donc renforcés pour une durée d'au moins trois semaines.
Un principe de précaution d'autant plus justifié que c'est la première fois que le virus de la grippe aviaire est détecté dans les Côtes d'Armor.