Depuis le début de la guerre en Ukraine, Anasse Douma est coincé dans son appartement, dans la ville de Poltava, en Ukraine. Il attend d'être rapatrié en France, où sa famille s'inquiète pour lui.
Dans cet appartement à Saint-Brieuc, l'inquiétude règne. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les parents d'Anasse Douma, cet étudiant briochin bloqué en Ukraine, passent leurs journées devant la télé : "On ne dort plus. On a besoin de regarder la télé pour avoir des nouvelles. Les russes ne sont pas loin de chez lui", explique avec émotion Hamza Douma, son père.
Une émotion qui touche aussi la petite sœur d'Anasse : "La situation est alarmante chaque jour je suis surprise par les nouvelles", explique Siham Douma. "Pour l'instant on a des nouvelles de mon frère mais internet pourrait être coupé à n'importe quel moment."
Malgré la situation, la famille arrive à échanger au quotidien avec leur fils, par visioconférence. Aujourd'hui, Anasse Douma est de veille. Dans sa promotion de médecine de 12 élèves, ils ont décidé d'alterner des tours de garde pour surveiller les actualités et vérifier que la ville où ils habitent n'est pas attaquée.
À moins de 100 km de la frontière russe
L'étudiant habite à Poltava, à moins de 100 km de la frontière russe, le front se rapproche de jour en jour de la ville : "En tant qu'étranger on ne s'attendait pas à cette guerre. En France, nous sommes en paix on ne connaît pas ça", explique l'étudiant.
Avant le début de la guerre, son université a évoqué l'expulsion de l'établissement en cas d'absence. À seulement 8 mois de l'obtention de son diplôme, il a préféré rester, et la guerre a éclaté.
Aujourd'hui, le samedi 26 février, Anasse Douma est enfermé dans son appartement, seul : "Je ne me sens pas en sécurité et je ne pense pas que le conflit est prêt de s'arrêter. On attend, on se dit que c'est bientôt notre tour", s'inquiète-t-il.
Deux paquets de riz et des boîtes de thon, c'est exceptionnel
Dans les magasins de la ville, la situation devient critique, les matières premières se font rares : "Il me reste un peu de provisions pour manger et boire mais les rayons sont vides dans les magasins. Quand j'ai vu 2 paquets de riz et des boîtes de thon, c'était exceptionnel."
En contact régulier avec l'ambassade de France en Ukraine, Anasse attend de trouver une solution pour être rapatrié en France et retrouver sa famille à Saint-Brieuc : "J'ai envie de revoir les gens que j'aime. Mais j'ai passé 6 ans en Ukraine, certains ukrainiens sont comme de la famille pour moi. J'aimerais rentrer mais ce que je souhaite le plus c'est que cette guerre s'arrête."