Ce mercredi 10 janvier 2024, huit maires ont remis une lettre au préfet des Côtes d'Armor dans laquelle ils dénoncent une détérioration de l'accès aux soins dans le département. Ils sont 80 à avoir signé cette lettre. Maternités fermées, urgences en sursis, pénurie de médecins... On fait le point.
Ils étaient huit à se réunir à la préfecture des Côtes-d'Armor ce mercredi 10 janvier 2024 après-midi. Ensemble, ces quelques maires costarmoricains ont remis une lettre au préfet dans laquelle ils dénoncent une détérioration de l'accès aux soins dans le département.
Au total, ils sont 80 élus à avoir signé cette lettre. Au départ, l'initiative vient des comités de défense des hôpitaux "qui se battent depuis un certain temps mais ne sont pas entendus", déclare Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros. "Il y a un ras-le-bol. Il faut arrêter de nous priver de nos services de soins", proteste-t-il.
"Les praticiens et les spécialistes sont saturés. C'est une question urgente, il faut répondre à la demande de la population", insiste Brigitte Gourhant, maire de Ploubezre. Aujourd'hui, force est de constater que "beaucoup ne peuvent bénéficier des soins médicaux de base", soupire-t-elle.
Manifestation prévue devant les urgences de Lannion
Dans les Côtes-d'Armor, les services de soins sont en crise. "Les urgences de Lannion ferment régulièrement, la maternité de Guingamp est fermée, c'est le cas sur le secteur de Dinan aussi. À Saint-Brieuc l'hôpital est saturé. On manque d'urgentistes, de cardiologues", énumère Jean-Louis Even,
maire de La Roche-Jaudy.
Cela fait "des années que cette situation inacceptable se détériore sans réelle proposition pérenne et viable de l'Etat". Dans la lettre adressée au préfet, les élus de proximité tirent la sonnette d'alarme. Lundi 15 janvier prochain, ils seront reçus par le préfet.
Mais avant, une manifestation aura lieu ce samedi 13 janvier devant les urgences de Lannion. Un symbole important car celles-ci ont prévu de fermer durant les trois prochains mois. Selon les élus costarmoricains, cette fermeture provisoire n'est pas de bon augure. La menace d'une fermeture définitive des urgences de Lannion plane sur la commune des 20.000 habitants.
Avec Laura Dolan