Ce beau dimanche était l'occasion rêvée pour une sortie ornithologique sur la route des migrateurs, proposée par la Maison de la baie de Saint-Brieuc. Du côté d'Hillion, un véritable spectacle à portée de jumelles ou de longue vue. Cette période est en effet la plus propice pour observer et apprendre à reconnaître les oiseaux qui, pour la plupart, hivernent dans la baie d'octobre à mars.
Pour trouver le bon point d’observation, il suffit de suivre le GR 34, le sentier de randonnée qui longe la Baie. Et puis, lorsque la mer commence à se retirer, se préparer à bien ouvrir l’œil. En cette période, la fréquentation de la Baie est à son comble, avec près de 30.000 oiseaux en hivernage et plus d’une centaine d’espèces représentées : "Moi je ne pensais pas qu'il y avait autant d'oiseaux à voir ici et là, on les voit très très bien. Et en plus, on a une luminosité qui est remarquable", fait remarquer Didier Fanouillère, un riverain de la baie.
Tadornes de Belon et bernaches cravant
De quoi profiter par exemple des Tadornes de Belon avec leurs jolies plumes marron, comme le fait remarquer Marie-Noëlle Carval, qui a le souci du détail : "Nous on fait du kayak et on les voit en kayak. Mais on ne peut pas les voir comme ça, de si près, avec tous les dessins qu'ils ont sur le corps. Ils sont beaux, on peut passer des heures à les regarder. On voit toutes les couleurs, les têtes rousses. Tout ce que l'on ne voit pas dans le détail quand ils volent".
Si la bernache est trop dérangée pendant l'hiver, si elle a dû s'envoler de manière trop fréquente, sa réserve de graisse est moins bien formée, la femelle peut commencer à couver mais mourir de fatigue, de faiblesse au moment de la naissance des petits et la nichée est perdue.
Guillaume Carfantananimateur à la Maison de la Baie
Emblématique de la Baie, la bernache cravant est également de la partie. Ici, elle vient trouver un havre de paix pour s’engraisser avant de regagner sa Sibérie natale. "Si elle est trop dérangée pendant l'hiver, si elle a dû s'envoler de manière trop fréquente, sa réserve de graisse est moins bien formée, la femelle peut commencer à couver mais mourir de fatigue, de faiblesse au moment de la naissance des petits et la nichée est perdue", explique Guillaume Carfantan, animateur de la Maison de la Baie.
Une baie qui a aussi ses fans, comme Claire Fanouillère : "Je ne connaissais pas ces oiseaux. Je trouve ça formidable d'avoir un guide en plus qui nous informe. C'est magnifique, on a de la chance d'habiter ici", conclut-elle.
Une chance aussi de partager avec les oiseaux une Baie classée réserve naturelle depuis maintenant plus de 25 ans.
Avec Fabrice Leroy et Sandrine Ruaux