NATURE. Qui sont ces "cocheurs", qui parcourent des kilomètres à la quête d'oiseaux rares

Passionné d'ornithologie, le "cocheur" se livre au concours de celui qui cochera le plus d'espèces différentes d’oiseaux et découvrira l'espèce rare. Un documentaire à voir ce jeudi 26 janvier raconte cette passion de quelques-uns, qui forment une vraie communauté.

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Bien que peu répandue en France, la coche est pour les ornithologues une raison de vivre.

Baptiste Magontier, réalisateur, a suivi cette communauté de "cocheurs" dans leur quête d'oiseaux rares. Il raconte leur passion.

Ouessant, un repère incontournable

La France constitue une étape pour 300 espèces d'oiseaux migrateurs au moment des équinoxes. 

D'Afrique, d'Orient, de Sibérie, ou d'Amérique, ces oiseaux parfois égarés ou détournés par les tempête sont le Graal des cocheurs.


La Bretagne, et plus particulièrement l'île d'Ouessant, représente un véritable Eldorado pour ces passionnés. Tous les ans, à l'automne, ils sont nombreux à s'y rendre. Repère incontournable pour les membres de leur communauté, l'île d'Ouessant, est riche par sa biodiversité et sa puissante lumière.  

Grâce à leur passion, ils permettent de repérer des espèces aussi rares que majestueuses. 

Au-delà l'aspect ludique et compétitif de "la coche", la nature est une véritable source d'émerveillement pour ces ornithologues. " Toutes les façons de se connecter à la nature sont bonnes et chacun trouve la sienne" explique Pierre-André, cocheur de Montpellier. 

Une activité rigoureuse 

Dans leur communauté cocheurs.fr, ils sont environ 500 membres actifs, mais seulement une minorité s'y adonne quotidiennement. Pour certains, la "coche", c'est comme un jeu, une chasse au trésor. Pour d'autres, il peut s'agir d'une quête plus personnelle. Mais le point de départ, pour la plupart d'entre eux, "c'est le plaisir d'avoir vu et l'émotion forte que cela procure".

Chaque découverte doit être soumise au comité d'homologation nationale avant d'être déclarée validée. Leur réputation tient une place capitale. 

La "coche" est aussi un outil indispensable pour les ornithologues professionnels, afin de mettre en place des actions de conservation. Pour Hugo Touzé, " Il ne faut pas avoir des connaissances scientifiques pour être cocheur. Il faut connaître les noms, les aspects, les cris et les chants des principales espèces d'oiseaux".

La découverte d'oiseaux, une passion intarissable

Martinet des Maisons, Mouette Ivoire, Mouette des banquises, Traquet Pie, Bruant des neiges, Bergeronnette, ou encore, l'engoulevent d'Amérique... autant de noms d'espèces qui prêtent au voyage et qu'il faut reconnaître.


Les cocheurs sont prêts à parcourir des kilomètres pour voir ces oiseaux rares en vue d'ajouter une espèce à leurs observations. 

Je suis venu à la coche quasiment par nécessité, parce que je n’arrivais pas à retenir dans les bouquins. En voyant les espèces sur le terrain, je retenais plus facilement. J'ai commencé à voir de plus en plus d’espèces, et je suis devenu un passionné.

Laurent Spanneut, la légende du classement

 

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