C'est une première ! Jamais une plage n'avait été fermée au public aussi longtemps en raison des dépôts d'algues vertes. Depuis six mois la plage de l'Hôtellerie à Hillion, dans la Baie de St-Brieuc, est interdite d'accès pour raisons sanitaires.
Même en hiver, les algues vertes font encore parler d'elles. La plage de l'Hôtellerie à Hillion, en baie de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor est fermée depuis plus de six mois. Impraticable, odorante et dangereuse pour la santé. Les associations, les riverains et la mairie font le même constat, ils alertent, tous dans la même direction, mais attendent toujours des réponses, et des moyens.
Risque d'un "tsunami d'algues vertes sur toute la Bretagne nord au printemps"
De mémoire de locaux, jamais une plage n'avait été fermée aussi longtemps.
Militant enraciné, André Ollivro, président de l’association Halte aux marées vertes appelle au changement des pratiques agricoles et à la suppression des élevages intensifs. En parcourant la plage, il demande à ce que ces algues soient ramassées et pas seulement en été. "Ces algues qui restent en suspension, explique t-il, vont être nourries et on risque d'avoir au printemps un tsunami d'algues vertes sur toute la Bretagne nord."
Inefficacité des plans algues vertes
Avec Alain Lafrogne, riverain de la plage, ils déplorent l'inefficacité des différents plans algues vertes. Ces militants ont le sentiment de parler dans le vide. Selon eux, les avancées des pouvoirs publics sont trop timides.
Nomination d'un sous-préfet dédié depuis l'automne
Parmi les avancées malgré tout, la nomination à l'automne d'un sous-préfet dédié à la problématique des algues vertes. Une nomination saluée par le maire de la commune de Hillion, Mickaël Cosson. "La nouveauté c'est que nous avons maintenant un interlocuteur, observe t-il, mais il faut qu'il ait une valise avec lui et des outils pour pouvoir s'en servir. Ce qu'on veut ce sont des actions concrètes et pas uniquement des intentions. Des actions comme des tests menés sur du ramassage, de l'accompagnement pour modifier la filière agricole..."
De l'aveu même du sous-préfet, lors de sa nomination, il reste beaucoup à faire.
Un plan d'action avec des moyens financiers pour maîtriser les rejets des exploitations agricoles est en cours d'élaboration.