C'est de saison, nous rallumons les chauffages à la maison. Avec le prix du gaz et de l’électricité qui augmentent, les poêles à bois et à pellets semblent avoir le vent en poupe. Mais la combustion du bois reste une importante source de pollution.
Les chauffages se rallument en ce mois de novembre. Cet hiver sera marqué par une hausse des prix du gaz et de l’électricité. Alors avec 12 millions de Français en situation de précarité énergétique, y-a-t-il un report vers le bois comme source de chaleur ? C’est ce qu’il semblerait.
A Langueux, près de Saint-Brieuc, le directeur du magasin Aäsgard, spécialiste du poêle à bois et à granulés, affirme que son chiffre d’affaires a bondi de 30% en un an : "En grande majorité, les gens cherchent un appareil pour se chauffer et faire de l’économie d’énergie, explique Jean-Marie Jourden. Donc avec nos poêles à bois ou à granulés, on est vraiment sur ce créneau de faire gagner de l’argent et de gagner en confort."
Parce qu’en plus du moindre coût, le ressenti de chaleur serait plus agréable avec un poêle qu’avec des radiateurs électriques, affirme le professionnel.
Du côté des marchands de combustible à base de bois (pellets, bûches), même constat. A Ploufragan, le magasin "Ça bûche !" affiche aussi une croissance de 30%. Un résultat qui dépasse toutes les prévisions du chef d’entreprise. "Les rendements des appareils de chauffage sont de plus en plus élevés, donc les gens dépensent deux à trois fois moins de bois qu’une cheminée classique, analyse Benjamin Gibert, co-gérant de la société "Ça Bûche ! "
Trop tôt pour des conclusions définitives
Pour l’instant, le prix du bois reste stable. Il faudra quelques mois pour voir les effets de cette éventuelle hausse de consommation. Il faudra aussi attendre pour voir si cet engouement pour la filière bois s’installe dans le temps.
Une énergie très polluante
Mais si le prix du bois le rend attractif, cette source d’énergie est loin d’être verte. Or, l'argument "écolo" n'est pas pour rien dans cette tendance au chauffage au bois.
Un argument qu'il confient de relativiser. La combustion du bois émet des gaz à effets de serre, qui participent au dérèglement climatique.
A tel point que le gouvernement a lancé un plan pour diviser par deux les émissions de particules fines issues du chauffage au bois.
Ce sont les vieux appareils qui sont visés : l'ambition est d'en remplacer 600 000 d'ici 2030.