La moto d'un gendarme de l'unité mobile de Saint-Brieuc a percuté de plein fouet un véhicule, ce dimanche 7 juillet 2024, dans les Côtes-d'Armor. Le militaire a été transporté dans un état grave au centre hospitalier. "On est exposés aux risques routiers" témoigne le patron de l'escadron départemental de sécurité routière de la gendarmerie.
Une enquête judiciaire est ouverte après l'accident de circulation qui a blessé gravement un gendarme de la brigade mobile de Saint-Brieuc, ce dimanche 7 juillet 2024, près de Plounévez-Quintin, dans les Côtes-d'Armor.
Le militaire, âgé de 56 ans, circulait à moto, avec l'un de ses collègues, sur la départementale 790. La patrouille roulait en direction de Glomel où avait lieu une rave party. Alors que les deux motos de la gendarmerie sortaient d'un virage, un fourgon arrivant en face a coupé la route pour tourner à gauche, sur la départementale 80. Le motard a percuté la camionnette de plein fouet.
"Nous restons exposés"
"Le choc a été violent, témoigne le commandant Castel, qui est à la tête de l'escadron de sécurité routière du département et s'est rendu sur les lieux de l'accident. Notre collègue souffre de plusieurs fractures, notamment au bassin et aux poignets".
L'accident a mobilisé une dizaine de sapeurs-pompiers ainsi que le Smur (service mobile d'urgence et de réanimation). Le gendarme a été transporté vers le centre hospitalier de Saint-Brieuc, "où il devrait subir une opération ce lundi" précise le commandant Castel qui ajoute : "à moto, le moindre accident, le moindre grain de sable dans l'engrenage, on le paie cash, même si on est très équipés".
Les blousons des motocyclistes de la gendarmerie contiennent, par exemple, des airbags, "mais, comme les motards civils, nous restons exposés, souligne le patron de l'escadron de sécurité routière des Côtes-d'Armor. Quand on est sur la route du matin au soir, on multiplie forcément les risques".
Les motards de la gendarmerie enquillent entre 60 et 200 km par service. Le département costarmoricain compte cinq unités mobiles basées à Guingamp, Plénée-Jugon, Saint-Brieuc, Evran et Loudéac.
Des accidents comme celui de ce dimanche sont toutefois "rares" précise le commandant Castel qui affirme qu'il s'agit du premier depuis sa prise de fonction il y a deux ans. "Les gars sont entraînés et leurs capacités à piloter sont réévaluées tous les 6 ans, dit-il. Là, vu les circonstances, en l'occurrence un refus de priorité, le choc était malheureusement inévitable".