150 agents ont été déployés pour intervenir sur une tuerie de masse en cours à Saint-Brieuc. Le scénario dramatique n'est qu'un exercice. Les différents services de l'état sont mis à l'épreuve pour se préparer au pire. "Cela peut arriver n'importe où et n'importe quand."
"Police ! Coupez le contact du véhicule ! On entend des coups de feu de l'extérieur. Des jeunes sont en train de crier." Le suspect est interpellé tandis que dans l’enceinte sportive à proximité un assaillant armé sème la terreur...
À Saint Brieuc ce vendredi 24 juin, l'exercice du jour est plus vrai que nature. Ce scénario mis en place par la préfecture met les 150 agents des différents services de l'Etat à rude épreuve pour les préparer au mieux à une éventuelle tuerie de masse comme on a pu en connaître récemment à Annecy.
"On va soumettre des améliorations."
Les colonnes de la BAC et du groupe de sécurité de proximité vont finir par intervenir dans le bâtiment jusqu'à éliminer le forcené qui s'y est retranché. Pendant ce temps, des observateurs prennent des notes et évaluent chaque élément de l'opération.
"Il a de très bonnes choses comme la coordination entre les services qui se passe très bien, relève Steven Godard, formateur au centre départemental de formation de la police. On vient d'avoir un débriefing avec monsieur le procureur, le chef d'intervention avait bien la maîtrise de la situation, de la colonne et de ses effectifs. Par contre sur un plan plus technique ou tactique, on va soumettre des améliorations."
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"Cela peut arriver n'importe où et n'importe quand."
"On fait des retours à chaud à la fin de l'exercice, explique Stéphane Rouvé, le préfet des Côtes d'Armor. Il y aura aussi un retour d'expérience à froid, un peu plus tard, où chacun aura débriefé au sein de son service. Tout cela nous amènera peut-être à revoir certaines procédures dans le déclenchement de nos plans, dans la transmission de l'information entre les uns et les autres."
"On a voulu travailler sur quelque chose qui peut arriver comme le drame d'Annecy, développe Nicolas Heitz. Cela peut arriver n'importe où et n'importe quand. Il faut, pour les victimes, savoir se coordonner très rapidement au mieux.
Coordonner au mieux les services de police, de justice et de secours, s’entraîner ensemble pour mieux réagir collectivement le jour J… En espérant que ce jour n’advienne jamais.