Depuis l'été dernier, tous les nouveaux arrivants à la maison d'arrêt de St-Brieuc peuvent participer volontairement à un atelier de discussion où ils sont amenés à parler de leurs rapports aux autres et à la société.
C'est à une réflexion sur les raisons qui les ont conduits en prison que sont invités les détenus. Une discussion de deux heures animée par une sociologue de l'IREPS qui rapidement tourne à des échanges à bâtons rompu sur la violence. Mettre des mots sur toutes les formes de violences, celles que l'on peut subir, adulte ou enfant, et celles que l'on inflige aussi, c'est une démarche qui peut mener ces personnes à s'interroger sur eux-mêmes et sur leurs actes.
Pendant deux heures, ces détenus sont conviés à parler de citoyenneté, de leurs rapports aux femmes et aux autres. Ils ont le droit de rester dans leur cellule mais pour ceux qui répondent à la convocation c'est l'occasion de réfléchir à ce qui les a conduits en prison et comment s'amender. Comment en sortir.
Pour la sociologue Stéphanie Le Gal-Gorin, intervenante de IREPS, ces quelques moment ne suffiront pas à modifier du jour au lendemain leurs comportements mais ce qu'elle espère c'est qu'en sortant de prison ils auront réfléchi aux thèmes abordés dans ces discussions.Ça oblige à beaucoup d'humilité... on ne change pas les choses en si peu de temps
L'espoir d'une prise de conscience et peut-être aussi l'espoir qu'ils utilisent tout ce qui pourra leur être proposé pour préparer leur retour dans la société, Jean-Charles Sinaud aussi le partage. Pour le directeur du Service pénitentiaire insertion et probation des Côtes-d'Armor (SPIP) c'est un moyen de les sensibiliser aux raisons de leur incarcération, de préparer leur sortie, et diminuer les risques de récidives.