SANTÉ. Le diabète dans un coin de la tête mais la vie devant soi... Itinéraire de Lola

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Lola souffre d'un diabète de type 1
Le reportage de Nathalie Rossignol et Philippe Queyroux ©France 3 Bretagne

Le diabète touche 3,5 millions de personnes en France et ne cesse de progresser. Le nombre de malades de diabète de type 1 augmente de 4% par an  sans que l’on sache pourquoi. Mais grâce aux progrès de la prise en charge, les malades peuvent aujourd’hui vivre une existence quasi-normale. Lola va au collège comme toutes les jeunes files de son âge, fait du patinage… Rencontre.

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Lola avait 6 ans quand le diagnostic est tombé. Diabète de type 1. Son papa l’avait emmenée à l’hôpital. "On m’a dit, elle est en urgence vitale et je l’ai vue couchée avec des tubes partout…" se remémore-t-il.

"Une des premières choses que les médecins nous ont dit c’est "Lola va vivre une vie normale", et c’est le cas" se réjouit Fabien Isabet.

Lola est aujourd’hui élève en 4ème. Elle suit les cours, fait du sport, papote avec ses copines… Une vie d’adolescente comme les autres. Un peu d’insouciance en moins, car régulièrement, elle suit sa glycémie.

Certaines cellules de son pancréas qui produisent l’insuline ne fonctionnent plus. Or, c’est cette hormone qui régule le taux de glucose dans le sang.  

Des contrôles de glycémie 

En sortant de cours, avant d’aller manger, Lola passe donc par l’infirmerie. Elle passe un petit appareil sur son bras, le capteur indique 69. "C’est un peu bas, il va falloir que tu ailles manger", indique Sonia Carmard, l’infirmière du collège Jules Lesquin.

Au début de sa maladie, pour contrôler sa glycémie, Lola n’avait que les piqûres au bout du doigt. "On faisait des contrôles toutes les 2 ou 3 heures, avant et après les repas, se souvient son papa. On se couchait à minuit pour faire une dernière glycémie, et des fois, on se relevait la nuit en se disant, c’est peut-être un peu juste. Et puis, il y a eu le capteur, c’est une belle évolution."

Une sonnerie en cas de danger

Ce capteur est équipé d’une sonnerie qui se déclenche quand le taux de sucre chute trop dangereusement. Alice, la copine de Lola qui joue le rôle de petite infirmière, surveille que l’appareil ne bipe pas. Elle l’accompagne parfois à l’infirmerie en cas de besoin et sait trouver sa boîte à gâteaux.

L’adolescente pose les plats de son déjeuner sur son plateau. Elle a le même menu que ses camarades, avec juste un peu de pâtes en plus. Elle doit toujours avoir des féculents, des sucres lents dans son repas.

Lola a appris à les identifier. "Des sucres lents, il n’y en a pas dans la viande, ni dans les œufs. Il y en a dans certains légumes, mais ça dépend comment ils ont été cuits" explique-t-elle.

Les piqûres d'insuline

La jeune fille reprend vite des forces. "Tout à l’heure, je n’avais plus assez de sucre dans le sang, je n’avais plus d’énergie. Je tremblais un peu des doigts, je sentais que j’étais un peu moins attentive" relate-t-elle.

Après déjeuner, nouveau passage par l’infirmerie pour se faire son injection d’insuline. "Elle est de plus en plus autonome, félicite l’infirmière. Avant, elle téléphonait à ses parents pour connaître les doses d’insuline à s’injecter, pour diminuer son taux de sucre. Maintenant, elle fait les calculs toute seule."

Et les calculs sont parfois savants. Il faut choisir le bon moment pour l’injection, avant ou après le repas, c’est selon… "Ça dépend du taux de sucre, si je n’en ai pas assez, il faut que je mange et quand le taux de sucre est remonté, je peux faire mon injection. Si je la fais avant, je risque de descendre trop bas et ça va être compliqué de remonter" raconte Lola.

Des journées toujours différentes

Toute la famille a appris à calculer en fonction des repas et des activités sportives. "La difficulté du diabète, c’est qu’il n’y a pas un traitement dans lequel on met tout le temps la même chose et ça fonctionne comme ça. Là, ce n’est pas possible, regrette Fabien Isabet. Le diabète est toujours là dans un coin de sa tête."

Toujours là… Sauf quelques fois, le soir, après les cours. Lola noue ses patins et s’élance sur la glace. Elle enchaîne les boucles et les pirouettes et oublie tout. Le diabète n’est plus qu’un lointain souvenir. Il se rappellera à elle tout à l’heure, quand elle aura bien dansé, mais pour l’instant, la jeune fille profite.

"Tout ce qu’elle brûle en calorie, ça fait une glycémie mieux équilibrée "se réjouit son père, tellement heureux de voir que la promesse des médecins est tenue. Lola a une vie normale.

(Avec Nathalie Rossignol)

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