25 000 mineurs isolés étrangers, non accompagnés vivent actuellement en France, 1 300 en Bretagne. Le club de Ginglin-Cesson à Saint-Brieuc a décidé d'accueillir ces jeunes. Le temps d'un match ou d'un entraînement, ils oublient un peu de leur histoire.
Les mineurs étrangers isolés, qui ont émigré seuls, seraient aujourd’hui un peu plus de 1 300 sur le sol breton, 25 000 au total en France. Ces jeunes sont pris en charge par les départements au titre de la protection de l’enfance. Des mineurs épaulés aussi par des associations à l’instar du club de football de l’AS Ginglin-Cesson, qui affiche sa vocation sociale. Ce club de quartier de Saint-Brieuc compte 350 licenciés de 23 nationalités différentes. Désormais l’équipe compte une dizaine de mineurs étrangers.
Sur le terrain, ils oublient un peu de leur histoire
Ils viennent du Mali, du Cameroun ou de Côte d'Ivoire. Certains ont fui la guerre, l'un a vu sa mère se faire assassiner dans des émeutes, l'autre a perdu son frère lors de la traversée de la Méditerranée. A 15 ou 16 ans, ils ont quitté leur pays, seuls. Sur le terrain, le temps d'un match ou d'un entraînement, ils oublient tout.
Le club représente une nouvelle famille
Beaucoup vivent en foyer, à l'hôtel, le plus souvent seuls. Le club devient leur nouvelle famille. Et sur la pelouse, le français s'apprend plus facilement qu'en cours. Alors petit à petit, ils arrivent à raconter leurs histoires. Si administrativement, on les appelle mineurs non accompagnés, sur la pelouse, ils font partie d'une équipe, avec laquelle ils vont jouer. Et ballon au pied, tous redeviennent les enfants qu'ils auraient dû rester.