VIDÉO. A la maison des usagers de l'hôpital de Saint-Brieuc, les malades parlent aux malades

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Le reportage de Séverine Breton et Vincent Bars ©France 3 Bretagne

Le centre hospitalier de Saint-Brieuc a ouvert, il y a un an, une maison des usagers. Ce lieu d'écoute et d'information est animé par des associations telles que France Parkinson, le club Coeur et Santé ou encore l'association des diabétiques. Ici, les bénévoles connaissent la maladie, la vivent et en parlent autrement.

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En entrant dans le nouveau bâtiment de l'hôpital de Saint-Brieuc, on trouve, sur la gauche, une maison des usagers. Un lieu d'écoute et d'information où une vingtaine d'associations se relaie pour assurer des permanences.

Ici, patients et professionnels de santé sont accueillis par des bénévoles qui connaissent bien la maladie, la vivent et en parlent autrement. A l'instar de Michel, victime d'un arrêt cardiaque il y a 13 ans, qui, aujourd'hui, donne de son temps dans cette maison pour recevoir les malades et présenter les activités du club Coeur et Santé dont il est membre.

"Raconter et partager"

Cet homme revient de loin. "J'ai fait une mort subite, relate-t-il. Le coeur ne fonctionne plus et vous vous écroulez. Ma femme a appelé au secours, un monsieur a pratiqué les premiers soins. La pharmacienne tout près de la maison est intervenue, elle s'est aperçue que le coeur ne battait plus. Massage cardiaque, pompiers, Samu, mais ça je ne m'en souviens plus du tout. Et je me suis réveillé à l'hôpital en fin de soirée".

Michel est transféré à Rennes, à l'hôpital de Pontchaillou où on lui implante un défibrillateur cardiaque. De retour chez lui, les questions sont là. "C'est difficile pour le malade mais aussi pour la famille. Ma femme se réveillait la nuit pour vérifier si je respirais, confie-t-il. Ça remue dans la tête. Etre passé par là permet de raconter, de partager son expérience, ça aide les malades".

"Vécu de la maladie"

A la maison des usagers, Michel reçoit ceux et celles qui cherchent des réponses. "Je ne vais pas dire du mal des médecins car si je suis là, c'est bien grâce à eux. Ils donnent le maximum de soins et ça s'arrête là, sauf que, quand on rentre chez soi, c'est le grand trou noir, souligne-t-il. Est-ce que j'ai le droit de faire ceci, de faire cela ? C'est compliqué"

Ce jour-là, autour d'une table, la discussion avec un malade se déroule à bâtons rompus. Michel expose ce que le club propose : marche, musculation, gymnastique "pour retrouver une vie normale". L'homme assis en face de lui se confie. "Je suis intéressé par la marche" dit-il. Michel lui répond que le club va s'occuper de "[sa] réadaptation. Il faudra que tu nous donnes un certificat du médecin qui t'autorise à faire des activités physiques, prévient-il. Je vais t'accompagner personnellement pour les premières marches, t'apprendre à retrouver le souffle et tu verras, ça va récupérer". 

La maison des usagers tourne grâce aux associations depuis un an. "Cela présente plusieurs intérêts, observe Damien Oudot, directeur des affaires juridiques et de la communication de l'hôpital Yves-Le-Foll. Pour les malades qui peuvent être orientés vers des associations spécialisées dans la prise en charge. Pour les soignants qui ont ainsi la possibilité d'échanger avec des patients connaissant bien leur maladie car, il y a une partie qu'ils ne peuvent pas remplacer, c'est le vécu de la maladie. Ce partenariat avec les associations est intéressant parce qu'elles ont des adhérents eux-mêmes touchés par une pathologie et qui sont donc capables d'accompagner".

(Avec Séverine Breton)

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