Deux hommes, âgés de 25 et 34 ans, ont été placés en détention provisoire pour "enlèvement, séquestration, violences aggravées" sur fond de trafic de stupéfiants, annonce le parquet de Saint-Brieuc. Les faits se sont produits près de Loudéac, dans la nuit du 22 eu 23 février 2023.
Le 23 février 2022, une femme se présente à la gendarmerie de Loudéac, dans les Côtes-d'Armor, "pour dénoncer des violences dont son frère aurait été victime au cours de la nuit écoulée" indique le procureur de la République de Saint-Brieuc, dans un communiqué.
"Coups de pieds et sévices"
Une enquête est immédiatement ouverte et confiée aux gendarmes de Loudéac et Saint-Brieuc. Selon les premiers éléments recueillis, la victime, âgée de 40 ans, aurait subi des violences grave, "sur fond de trafic de stupéfiants, en l'espèce de la cocaïne et du crack" explique le parquet. L'homme aurait été contraint de monter à l'arrière d'une voiture pour être conduit "sur un chemin isolé dans le secteur de Loudéac".
Les agresseurs présumés lui auraient asséné "de nombreux coups de pieds et coups de poing, précise le procureur de la République. Ils l'auraient également obligé à se déshabiller avant de lui infliger d'autres sévices, dont des brûlures. Un des mis en cause lui aurait par ailleurs uriné dessus et aurait brûlé ses vêtements, avant de prendre la fuite".
Détention provisoire
Suite aux investigations opérées par les gendarmes, les agresseurs présumés sont rapidement identifiés et sont interpellés le 28 février. Le premier homme, âgé de 25 ans, "a reconnu être impliqué dans un trafic de stupéfiants, expliquant que la victime lui devait 3.600 euros, relate le parquet. Concernant les faits de violences, il n'en a reconnu qu'une partie".
Le second prévenu, âgé de 34 ans, a lui aussi "reconnu sa participation à un trafic de drogues et partiellement admis les faits de violences, rejetant la faute sur l'autre mis en cause".
Ils ont été présentés ce 3 mars devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour "arrestation, enlèvement, séquestration, violences aggravées et trafic de stupéfiants". Lors de l'audience, ils ont demandé un délai pour préparer leur défense. Celle-ci a été reportée au 28 mars. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire.