Le Paris SG quintuple tenant du titre est tombé à domicile, face à Guingamp (2-1), mercredi en quart de finale de la Coupe de la Ligue, en ayant concédé trois penalties en trente minutes.
Improbable, impossible, inconcevable... La chute du monstre parisien, invaincu dans la compétition depuis novembre 2012, est survenue quand presque personne ne s'y attendait, au terme d'une rencontre qu'il a largement dominée. En ajoutant la Coupe de France, c'est une série de 44 victoires consécutives qui s'est écroulée face à la solidaire défense bretonne.
Neymar pensait avoir scellé l'affaire en ouvrant le score de la tête (63e), mais c'était sans compter sur la fragilité défensive du colosse aux pieds d'argile. Comme à Liverpool, deux fois, et Naples dans des matches clés de Ligue des champions, le PSG a encore commis l'erreur dans sa surface de réparation, et offert aux Guingampais pas un, pas deux, mais trois penalties !
Les fautifs: Thomas Meunier, Juan Bernat et Thilo Kehrer, trois titulaires qui ont offert aux Bretons, peu menaçants par ailleurs, trois énormes chances sur leurs rares moments balle au pied. "Au Real, au Barça ou au Bayern, tu peux attendre 100 ans et ça n'arrivera jamais!", concède l'entraîneur parisien Thomas Tuchel, abasourdi par ce scénario qu'il n'avait jamais vu. "Les circonstances sont un peu bizarres".
??Les buts de l'exploit guingampais à Paris (1-2) avec les commentaires de Radio Bonheur ! ??⚫
— En Avant de Guingamp (@EAGuingamp) January 10, 2019
⚽ @Yeni_Ngbakoto23 (81' sp)
⚽ @MarcusThuram (90+3' sp)#PSGEAG pic.twitter.com/JcNbXMa7In
"Il faut un peu de réussite pour battre Paris"
Après le premier échec de Marcus Thuram (61e), au-dessus de la barre, Yeni Ngbakoto (81e) et Thuram de nouveau (90+3e) ont saisi leur chance, et sonné le Parc des princes pris de court par ce drame glaçant. Et voilà le PSG battu pour la première fois de la saison sur ses terres, après 20 matches consécutifs sans perdre ! Guingamp, lui, rêve grand.
#LateFC
— Late Football Club (@LateFootClub) January 9, 2019
? @MarcusThuram après #PSGEAG : "On sait que c'est un exploit de gagner contre le PSG au Parc, on est très fiers de nous (...) On a souffert, on a couru, on a souffert encore (...) On a été audacieux et la chance sourit aux audacieux" ? pic.twitter.com/x5l6Lb6jvo
Dans un dernier carré très ouvert, aux côtés de Strasbourg, Monaco et Bordeaux, avant le tirage au sort jeudi soir, l'En-avant peut parer d'or une saison jusque-là très difficile. Tout le contraire des Parisiens, trop faciles jusque-là mais désormais éliminés. "A Guingamp, on aime la Coupe", sourit le coach Jocelyn Gourvennec, vainqueur de la Coupe de France en 2014 avec l'EAG. "La qualif a un goût particulier car on met fin à l'invincibilité du PSG. C'est une équipe qui vous sonne. Là, on a réussi à tenir, à être assez habiles dans nos sorties de balle en deuxième période. On les a fait défendre dans leur surface pour provoquer trois penalties. La marge, ici, est infime. Pour venir gagner là, il fallait qu'il se passe quelque chose d'anormal et c'est ce qu'il s'est passé. Je n'ai jamais vécu de matches avec trois penalties pour une seule équipe en une seule période. C'est assez rare mais ça nous a permis de passer. (...) Je retiens le mot anormal parce qu'il faut un peu de réussite pour battre Paris."
Son équipe a sanctionné le rythme de marathonien des Parisiens, trop prudents, qui ne voulaient pas s'épuiser dans ce début d'année surchargé, à hauteur de 17 matches jusqu'à la mi-mars.