Covid 19. "On peut espérer que février soit une belle dégringolade". L'infectiologue Pierre Tattevin nous décrit la fin de la 5ème vague

Le CHU de Rennes accueille plus de 100 malades du Covid-19, dont un quart en réanimation. Cette 5ème vague a-t-elle atteint son pic ? En voit-on la fin ? Réponses avec le professeur Pierre Tattevin, chef du service des maladies infectieuses et réanimation médicale au CHU de Rennes

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On parle de fin février pour la fin de cette 5ème vague. Faut-il le croire ?

Professeur Tattevin: "il y a de bonnes raisons de le penser, si on regarde ce qui s'est passé en Afrique du Sud, et la durée de la vague Omicron là-bas, et si on regarde aussi ce qui se passe depuis une dizaine de jours en France. Cela commence à baisser un petit peu. On a l'impression qu'effectivement on doit être en train de dépasser le pic des nouvelles contaminations.

Nous allons avoir d'ici une à deux semaines le pic des hospitalisations, puisque il y a toujours un décalage, et donc on peut espérer que février soit une belle dégringolade avec de moins en moins de cas."

Peut-on expliquer cette éventuelle "dégringolade" par une immunité collective ?

Professeur Tattevin : "On a une immunité comme on n'a jamais eu, parce que le variant Omicron a été tellement contagieux, et que les chiffres de personnes contaminées tous les jours ont été tellement élevés, le tout combiné à une population plutôt  bien vaccinée, ce qui fait que l'on aura jamais été aussi bien protégé que ce que l'on va être au mois de février.

Maintenant est-ce que ca va durer longtemps, et est-ce que ca va suffire ? On l'espère beaucoup, et c'est possible, mais c'est difficile d'être catégorique la dessus."

Comment voyez-vous l'évolution de cette épidémie dans les mois à venir ?

Professeur Tattevin : "On peut vraiment penser, mais on ne sait pas exactement quand, que l'on va se retrouver avec un virus qui sera extrêmement contagieux. Omicron a bien cette caractéristique-là. Il sera très peu virulent, il donnera l'équivalent d'un rhume, et à ce moment il pourra circuler.

Il y a des populations qui sans doute le contacteront plus que d'autres, mais il n'y aura pas de conséquences, y compris chez les immunodéprimés. Faire un rhume ce n'est pas très grave en général.

On sait qu'à terme c'est probablement ce qui va se passer. L'inconnue c'est de savoir si ce que l'on vient de vivre avec la vague Omicron, et ce que l'on va vivre encore quelques semaines.

Est-ce que cet évènement-là va revenir avec un virus très contagieux, qui ne va pas laisser la place aux autres, et qui du coup va faire que les mois et les années qui viennent vont être plus paisibles?

Ou est-ce que que l'on risque d'avoir un nouveau variant qui va changer la donne? Aujourd'hui on ne peut pas répondre. Mais moi qui suis un optimiste, j'ai tendance à penser quand même que l'on n'est pas loin de la fin."

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