Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncer ce jeudi de nouvelles mesures pour faire face à la cinquième vague de Covid-19. La troisième dose de rappel va notamment être généralisée, un rappel nécessaire selon le professeur Pierre Tattevin, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Rennes.
Olivier Véran a pris la parole ce jeudi 25 novembre, pour dévoiler de nouvelles mesures destinées à contrer la cinquième vague de Covid-19. Plusieurs pistes sont envisagées dont la généralisation de la troisième dose de rappel, qui va intégrer le pass sanitaire, à partir du 15 décembre pour les plus de 65 ans, du 15 janvier pour les 18 ans et plus.
#Vaccination | La dose de rappel du vaccin contre le #COVID19 sera intégrée au #PassSanitaire à partir du :
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@Sante_Gouv) November 25, 2021
? 15/12 pour les 65 ans et plus
? 15/01 pour les 18 ans et plus
➡ N'attendez pas, prenez rendez-vous ! pic.twitter.com/veOJ3qwi1H
Pour le professeur Pierre Tattevin, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Rennes, cette décision fait sens. "Cela fait partie des vaccins pour lesquels il faut faire un rappel, un peu comme ceux contre la dyphtérie, le tétanos, les hépatites, pour que sa protection soit plus solide et efficace, dans la durée. Le rappel permet une réponse anticorps bien meilleure".
La tolérance est bonne lors de cette troisième injection précise-t-il. Les effets secondaires observées sont plus faibles que lors de la primo-vaccination, avec des douleurs dans l'épaule et de la fatigue principalement. A noter que ceux qui feront ce rappel n'auront pas forcément besoin de se faire vacciner encore six mois après.
Un rappel qui doit se faire par ordre de priorité
Le professeur Tattevin souligne que ce rappel doit se faire par étapes : vacciner les personnes âgées et les personnes fragiles et ensuite étendre cette dose de rappel à tout le monde. "C'est une logique médicale d'y aller par étapes car sinon on ne sera pas en capacité de supporter la demande". Il ajoute : "Nous ne sommes pas tous égaux face au vaccin et au virus. Les gens immunodéprimés perdent leurs anticorps plus vite, ils doivent donc être prioritaires".
C'est la première fois qu'on expérimente le variant Delta pendant l'hiver. On a à la fois un variant plus contagieux et en même temps des conditions climatiques qui favorisent le virus
Pierre Tattevin
Au CHU de Rennes, la situation reste pour l'heure contenue même si elle s'est beaucoup accélérée en deux semaines. Une cinquantaine de patients atteints du Covid-19 sont actuellement hospitalisés. Ils étaient 22 il y a douze jours.