Des manifestations ont lieu ce samedi 17 juillet, pour protester contre l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire. A Quimper, plus de 600 personnes ont répondu présentes.
Plusieurs rassemblements sont organisés en France après l'allocution d'Emmanuel Macron lundi au cours desquelles il a notamment annoncé l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale de certains corps de métier.
"Le pass passera pas"
A Quimper, selon nos journalistes sur place, près de 600 personnes ont répondu présentes. Le cortège a pris de l'ampleur après le rendez-vous fixé à 10 h et les manifestants ont décidé de marcher en ville. Sur les pancartes, des slogans, le mot "Liberté", "Macron démission", "Nous sommes restaurateurs, pas gendarmes", "Le pass passera pas".
A #Quimper près de 400 personnes rassemblées pour protester contre l'extension du pass sanitaire et des slogans : "Liberté", "Macron démission" pic.twitter.com/Zvk9Cycwqf
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) July 17, 2021
Dans les rangs, une aide-soignante souligne. "Je suis contre la vaccination obligatoire. On est libre de choisir. Emmanuel Macron avait promis le 17 mai qu'il ne forcerait pas la vaccination. Je me sens oppressée."
A côté d'elle, une collègue ajoute : "Il y a une pression sur les personnels soignants maintenant. On a un cerveau, on est éduqué. On n'est pas anti-vaccins, on est anti pass sanitaire qui nous prive de libertés chères à nos coeurs, le cinéma, les restaurants, partir en vacances dans de bonnes conditions..."
Les restaurateurs sont aussi nombreux. L'une d'elle explique : "Je suis opposée en tant que restauratrice au fait de contrôler mes clients. Si je suis là, ce n'est pas pour rentrer dans le débat pour ou contre le vaccin, c'est pour défendre ma position en tant que citoyenne. En aucun cas on a à contrôler d'autres citoyens et à leur refuser l'entrée pour des raisons médicales qui ne me regardent pas. En tant que chef d'entreprise, je n'ai pas à me mêler de la vie de mes salariés et encore moins à accepter que ce soit un motif de licenciement. Pour moi c'est une atteinte à la démocratie."
Beaucoup soulignent un changement de discours et la différence avec l'Allemagne. Mercredi, la chancelière Angela Merkel a en effet indiqué qu'elle ne suivrait pas la voie de la France sur la question de la vaccination obligatoire, estimant "Je ne pense pas qu’on puisse gagner la confiance en changeant ce que nous avons dit."