Un taux d'incidence légèrement à la baisse depuis quelques jours en Bretagne, mais un nombre d'hospitalisations toujours à la hausse. C'est le bilan contrasté, mais encourageant dressé par l'ARS ce vendredi. Le re-confinement semble porter ses premiers fruits.
"C'est encourageant, mais il faut rester très prudent !" a indiqué ce vendredi l'Agence régionale de santé lors d'une visio-conférence de presse aux cotés de la Préfecture de région.
La bonne nouvelle, c'est le fameux taux d'incidence, le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants, et qui avait été multiplié par 3 depuis le 1er octobre.
Le voilà "en baisse depuis 3 ou 4 jours", a indiqué Stéphane Mulliez le directeur de l'ARS. Le TI est aujourd'hui de 182 sur la région. C'est environ 2 fois moins que la moyenne nationale.
#COVID19 ?| La tension est sur? avec 706 hospit. dont 120 en réa.
— ARS Bretagne (@ArsBretagne) November 13, 2020
En Bretagne, 310 lits de réa. ouverts (162 habituellement), grâce :
▶️au Plan blanc
▶️au travail mené entre l'ARS Bretagne et les éts. de santé (autorisations exceptionnelles, déprogrammations, coopérations...).
Hospitalisations toujours à la hausse
Mais si le taux d'incidence est en baisse, le nombre d'hospitalisations continue d'augmenter sur la région.
706 patients covid sont à ce jour hospitalisés en Bretagne. 120 sont en réanimation, dont un tiers environ a moins de 65 ans. A titre de comparaison, 191 patients touchés par le virus étaient hospitalisés au 1er octobre sur le région, dont 19 en réa.
On recense depuis le début de l'épidémie 433 décès dans les hôpitaux. Et 118 dans les Ehpad. Dans la région, un Ephad sur 10 a été touché par le Covid-19.
Taux d'occupation de 84% en réanimation
"Le taux d'occupation en réanimation adulte est aujourd'hui de 83,9% en Bretagne", précise l'Agence Régionale de Santé.
"Depuis l'activation du Plan Blanc, la capacité en réa a quasi doublé. Elle est aujourd'hui de 310 lits sur la région, contre 162 initialement", ajoute l'ARS.
Pour y parvenir, une réorganisation des services a été nécéssaire, mais avec à la clé des déprogrammations d'opérations non-covid. De nouveaux établissements comme la Polyclinique Keraudren à Brest, l'hôpital privé Océane à Vannes, le CHP de St Grégoire, l’hôpital privé de Plérin, et les centres hospitaliers de Lannion et de Ploërmel sont aussi venus apporter leur concours.
"Si l'épidémie continue de ralentir, ce qui n'est pas gagné, il faudra patienter entre 2 à 3 semaines pour voir le nombre d'hospitalisations diminuer, effet retard oblige", souligne encore l'ARS.
Transferts sanitaires : la Bretagne a accueilli 32 patients
Dans le cadre de la solidarité nationale, 120 transferts sanitaires ont été effectués en France depuis la fin octobre. La Bretagne, un plus épargnée que d'autres régions, a accueilli 32 patients. Les hôpitaux de Brest, Lorient, Morlaix, Vannes, St Brieuc, et St Malo ont été concernés. Et les transferts devraient se poursuivre si les capacités d'accueil le permettent.