De plus en plus de communes ont fait le choix de pelouses synthétiques pour leurs terrains de football, et d'autant plus dans nos régions, où en hiver, ils peuvent parfois devenir impraticables. Mais voilà, un tout récent reportage de France 2, met en garde contre les dangers de ces revêtements.
Au stade Kerizac de Vannes, la terre du terrain de football devait être remplacée par un gazon synthétique avant l'été. La mairie avait prévu de lancer un appel d'offre la semaine dernière, mais il a été annulé. La veille de la commission, un reportage du magazine d'information Envoyé spécial, diffusé sur France 2, mettait en garde contre les dangers de ces gazons synthétiques, qui contiennent des billes de caoutchouc, servant d'amortisseurs. Ces résidus de pneus broyés, seraient cancérigènes.
Un report bien compris à Vannes
Du coup la mairie a pris la décision, par principe de précaution de passer à des produits naturels, billes de liège ou fibres de coco pour le revêtement. Des matériaux, qui lui coûteront jusqu'à 70 000 euros de plus. Le nouveau terrain verra donc quand même le jour, mais pas avant la fin de l'année. Or, il est très attendu dans une ville qui compte onze associations de football, mais les responsables des clubs comprennent le choix de la mairie.
A Quimperlé on s'interroge
La Bretagne compte déjà une centaine de terrains synthétiques. A Quimperlé, il y a trois ans, la mairie a investi 700 000 euros dans un nouveau terrain de foot. Suite à la polémique provoquée par le magazine sur le danger de ces granulés de caoutchouc, les élus ont contacté le constructeur, qui n'a évidemment aucun doute sur la sécurité, et qui s'est voulu rassurant avec les élus.
L'Anses saisi par le gouvernement
Le gouvernement a saisi l'Agence nationale de Sécurité Sanitaire et ses conclusions sont très attendues à Quimperlé, comme dans toutes les communes qui ont fait le choix de ces terrains synthétiques.