Deux Françaises arrêtées en Israël pour escroquerie à la vente de masques FFP2


Deux Françaises, suspectées d'escroquerie à la vente de masques de protection FFP2 ont été arrêtée ce mardi 14 avril en Israël. Une information judiciaire est ouverte à la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Rennes.
 

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Deux Françaises, suspectées d'escroquerie à la vente de masques de protection FFP2 et de gel hydroalcoolique à plusieurs entreprises en France, ont été arrêtées cette semaine en Israël, a annoncé ce vendredi Philippe Asttruc, procureur de la République de Rennes.

Âgées de 37 et 70 ans et appartenant à une même famille, elles ont été interpellées ce mardi 14 avril à Netanya, à une trentaine de kilomètres de Tel Aviv, par les services de police israéliens.
           
Lors de leur arrestation, elles étaient "en possession du téléphone servant à démarcher en France (des) entreprises ciblées pour leur possible besoin en masques, en cette période de pandémie au Covid-19", précise le procureur.

Une information judiciaire a été ouverte mercredi pour escroqueries et tentatives d'escroquerie en bande organisée ; blanchiment et association de malfaiteurs. Les auditions des personnes mises en cause par les services israéliens sont actuellement en cours.

Des adresses mail usurpées


Le 7 avril, une société pharmaceutique, Kolmi Hopen, avait remarqué que de multiples dirigeants de sociétés françaises et étrangères lui adressaient des demandes de devis à la suite d'un démarchage commercial qu'elle n'avait jamais effectué. "Des individus adressaient en réalité des propositions de vente de masques (de type FFP2)" et utilisaient "une adresse mail légèrement contrefaite", explique le procureur.

Les personnes démarchées qui répondaient au mail pour obtenir des informations complémentaires sur le prix étaient ensuite contactés par un faux représentant commercial. Et ce sont ces échanges téléphoniques qui ont permis de constater que ce dernier communiquait avec ses victimes depuis Israël.

Les investigations menées par le SRPJ d'Angers, sous l'autorité du procureur de la République d'Angers, à partir des courriels envoyés par les escrocs ont également permis d'établir que d'autres sociétés spécialisées dans les équipements de protection individuels (EPI) avaient vu leur identité également usurpée, notamment la société Paul Boyé (Haute-Garonne).

"Les services de police français n'ont pour l'instant connaissance que de tentatives d'escroquerie. Aucune des sociétés démarchées n'ayant donné suite aux offres faites",  parquet de Rennes.

Opération conjointe entre la France et Israël


Ces arrestations ont été rendues possibles par la coopération entre la police israélienne et l'Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). La Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Rennes est désormais compétente pour poursuivre les investigations compte tenu de la dimension complexe et internationale de cette affaire.
 
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